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Éditorial de septembre 2021

Auteur : collectif - Publié le : mer. 08 Sep 2021 11:36 - (1822 Lectures)
Éditos
En ce début du mois de septembre 1458, Jehan et Geoffroy cheminaient depuis trois jours, en provenance de la ville d'Agen, en direction de la cité de Toulouse où ils étaient attendus pour animer les noces d'un riche négociant.
La mule, chargée de leurs bagages, du luth et de la viole semblait montrer quelques signes d'épuisement, en cette douce fin de journée, aussi s'étaient-ils arrêtés pour la nuit au coeur d'un verger abandonné.

Les deux musiciens avaient évoqué, non sans inquiétude, la traversée, prévue pour le lendemain, du pays de Malbourg.
Depuis des années, troubadours et bateleurs évitaient scrupuleusement ce secteur dont le Maître, Sieur Sénèstre, avait aboli musique et théatre, après le décès accidentel de sa fille, dix ans auparavant. Incapable de surmonter son chagrin, le Maître avait sombré dans l'aigreur et dans l'amertume, privant ainsi son peuple des quelques distractions qui rendaient sa laborieuse vie rurale moins triste et moins éprouvante.
Ainsi Jehan et Geoffroy envisageaient-ils, autour d'un feu de bois, les différentes options de contournement du pays de Malbourg. Vers l'Est, une journée supplémentaire de marche en terrain accidenté et vers l'Ouest, un cheminement en terrain plat mais un détour de plus de deux jours.
Ils en étaient là de leur conversation lorsque surgit de la haie ceinturant le verger, un groupe d'hommes, de femmes et d'enfants en haillons, la mine sombre et le regard triste.
Passée la première frayeur, voyant qu'aucune intention belliqueuse n'animait le petit groupe, Jehan convia près du feu de branchages un homme agé qui paraissait être le meneur de la petite troupe. Ce dernier expliqua à quel point le pays de Malbourg, dont ils étaient originaires, se languissait d'être privé de musique et comment les villageois alentour se laissaient mourrir de désolation et de désespoir, laissant des lignées sans enfants s'éteindre, des fermes à l'abandon et des récoltes sans moissons.
Ces pauvres hères, tous marqués par la misère, la tristesse et les privations, avaient apporté des paniers de victuailles et un tonnelet de vin âpre mais fruité, offrandes qu'ils proposèrent en échange de quelques airs de musique dont ils étaient si cruellement privés depuis trop longtemps.
Malgré les fatigues du voyage, les deux musiciens attendris sortirent leurs instruments du paquetage, s'accordèrent puis improvisèrent un répertoire où il ne fut question que de fête, de joie, de danse, de soleil et d'amour.
Ces réjouissances improvisées durèrent toute la nuit et, au petit matin, tous les visages étaient souriants, béats, les corps s'étaient dénoués et tous dansaient, comme envoutés, autour des braises mourantes.

Au printemps suivant, le bruit avait courru dans tout le Pays d'Oc que Sieur Sénèstre avait été déposé par une jacquerie. Il aurait pris la fuite, ses soldats ayant déposé leurs armes dès les premiers sursauts de la révolte, prenant ainsi le parti des villageois assoiffés de rythmes et de mélodies tout comme eux-mêmes.

De retour de Toulouse, Jehan et Geoffroy firent une halte en Pays de Malbourg où ils festoyèrent 4 nuits et 5 jours, accueillis comme des princes par des villageois enthousiastes et joyeux, qui leur exposèrent leurs projets vers un avenir libre et autonome.

Jehan rédigea en 1472 un traité de théorie musicale où il évoquait clairement le pouvoir libérateur de la musique. L'ouvrage fut interdit par les autorités civiles et cléricales.
Jehan et Geoffroy poursuivirent leurs périples occitans toute leur vie durant, entre fêtes villageoises, places de marché ou noces bourgeoises et c'est à côté d'une petite chapelle dominant le Malbourg qu'ils reposent en paix.

C'est la tradition orale qui, jusqu'à nos jours, a transmis à l'inconscient des artistes l'enseignement censuré de Johan : la musique est émancipatrice.
Mais vous le saviez déjà, n'est-ce pas ?...

Éditorial d'août 2021

Auteur : collectif - Publié le : jeu. 05 Aug 2021 20:13 - (2213 Lectures)
Éditos
Ce mois 07 qui vient de s’écouler, je l’ai consacré à numériser l’ensemble des enregistrements dont je disposais. Prises en répètes, maquettes et quelques captations de concerts.
Et qui dit mois 07, le hasard a ainsi fait les choses, dit K7 !
Ouaip, repiquer des K7 sur disque dur. Un taf à temps plein, je vous l’assure !

1 - rembobiner. Un café, une clope ou un article de blog et clac, on arrive enfin à l’amorce. Prêt !
2 - ajuster les niveaux en faisant défiler, à droite et à gauche guetter les crêtes sur l’ensemble de la prise, ajuster les niveaux sur les entrées droite et gauche de la carte-son.
3 - rembobiner, juste pour revenir au début. Clope, encore ?
4 - pour être sûr, est-ce que j’ai bien mis le Dolby, la bonne position de K7 (FE, CR, ferrochrome,…) ?
5 - option rembobiner si 4 = false puis paramétrer les switches.
6 - caler la K7 juste après l’amorce mais de façon à ce qu’il y ait un blanc au démarrage,
7 - relâcher la pause sur le logiciel d’enregistrement et lancer la lecture sur la K7.
Là, ça y est ! C’est numérisé, ouf !

C’est ainsi que je mesure à quel point nous sommes gâtés pour disposer de tous ces merveilleux outils, tous à portée de main, au gré de nos fantaisies, tout de suite, si facilement.

Alors, n’hésitons plus. Créons, composons, chantons, jouons, enregistrons, mixons tout l’été et même bien plus après !

Ah j'oubliais de vous dire !
Le son dominant de ces archives fastidieusement compilées c'est :
SCHHHHHSCHHHHHHSCHHHHSCHHHHSCHHHH avec quelques bruits vaguement instrumentaux en arrière-plan et une voix fantomatique...




Éditorial de juillet 2021

Auteur : collectif - Publié le : lun. 05 Jul 2021 09:35 - (2133 Lectures)
Éditos
L'esprit un peu confus, Djihème abordait l'été 1971 de ses 17 ans avec enthousiasme mais aussi quelques doutes et interrogations.
Ses goûts musicaux du moment oscillaient entre le rock puissant et agressif des Stones, de LedZep, Deep Purple et autres Who, et les ballades folk qui naissaient sous ses doigts de guitariste cantonné, faute de moyens, à une vieille acoustique à cordes nylon.

Sur son cyclomoteur arnaché comme un cheval de bât, sac à dos et housse de guitare arrimés à un échaffaudage de cornières boulonnées au porte-bagages, il roulait de Lyon vers la Drome, impatient d'y honorer le rendez-vous fixé de longue date, durant l'année scolaire, avec copines et copains d'adolescence.
Les retrouvailles, autour du feu de bois central de ce modeste campement de canadiennes, furent généreusement arrosées.Le lendemain, la petite colonie passablement vaseuse établit puis travailla un répertoire hétéroclite.
Le projet : silloner Drome et Ardèche en vélo, cyclo, auto-stop et y passer ces deux mois d'été avec, pour uniques ressources, quatre voix, deux guitares, un harmonica et un tambourin.

L'accueil dans les villages fut variable. La petite troupe vêtue à l'afghane, à l'indienne, bigarrée, trouée, rapiécée ne se fondait pas toujours dans la couleur locale, souvent à dominante grise ou sépia. Fantaisies vestimentaires et cheveux longs se heurtaient souvent à des préjugés d'un autre temps.
Le fond de chapeau qui devait assurer la subsistance, la manche, se révélait souvent misérable et ne permettait qu'un maigre repas de pâtes et de fruits locaux.
La maréchaussée, parfois appelée à la rescousse par un commerçant incommodé, chassait les importuns et dressait un PV de mendicité assorti d'une amende de 50 Francs.
Dormir sur la route, loin du campement, nécessitait de l'astuce, de la débrouillardise et de l'inventivité. Les rencontres, lors des périples en auto-stop, furent parfois assorties de l'hospitalité d'une nuit, avec douche et petit déjeuner, l'ensemble dans une débauche de musiques et de chants.

A son retour, Djihème savait que sa vie n'aurait plus jamais la même saveur. Ses doutes, ses incertitudes s'étaient dissipés. Pop, rock, folk, plus rien n'importait excepté jouer, jouer, jouer. Quels que soient les accents, les styles, les chapelles, seule comptait désormais La Musique qui serait à jamais sa ligne, sa destinée.

Djihème vit toujours à Lyon. Il y promène sa grande carcasse de vieux rocker, son étui de basse à la main, son crâne maintenant dégarni coiffé d'un étrange et vieux chapeau cabossé, celui-là même qui avait assuré sa subsistance et scellé son destin, en cet été de 1971...



Éditorial de juin 2021

Auteur : collectif - Publié le : sam. 05 Jun 2021 11:44 - (2597 Lectures)
Éditos
"Dans ce qui fut ma poche
Et qui n’est plus qu’un trou
Je n’ai plus un sou..."
L’autocar redescendait prudemment les monts d’Auvergne. 1963, première d’une longue série de retours de colo, pour ce gosse de huit ans. Il avait passé trois semaines, loin de chez lui, à jouer au football le matin, avec, après la sieste obligatoire : option football et, pour occuper l’heure de temps libre, chaque soir : football !
"Mes meilleurs habits
Ne sont que des haillons
Mes chaussures n’ont plus
Semelles ni talons..."
Alors, imaginez, lorsque l’on n’apprécie ni le football, ni les cabanes que l’on construit chaque année au même endroit préparé à cet effet par un agriculteur qui loue à l’année l’emplacement, ni les moulins de carton que l’on fait tourner au maigre fil du ruisselet local, à quel point ce petit air peut vous sauver la mise, vous offrir une diversion, vous faire reprendre espoir en l’avenir qui se profile, dès que l’on se sera extrait du skaï moite de ce siège d’autocar.
"Mais pourtant le monde est beau
Dans les arbres là-haut
Chantent les oiseaux"
Et tout ce joli chœur à l’unisson, sans canon, sans harmonie, tout primal, tous ces copains sur le point de se séparer sans plans de retrouvailles, c’est peut-être aussi cela qui vous donne le goût de la musique, un jour, il y a longtemps, quand on était minots.
Musique, c'est rien, c'est tout, c'est La Musique !




Éditorial de mai 2021

Auteur : collectif - Publié le : jeu. 06 mai 2021 07:24 - (2818 Lectures)
Éditos
Michel est un retraité heureux, paisible. Nous avons longtemps parlé motos lorsque nous prenions un café ensemble, au village, chaque dimanche.
Au fil des mois, nos sujets de conversation ont glissé des deux roues vers les six cordes.
Michel me raconta que, lorsqu’il était gosse, à la toute fin des années 50, ses parents ne possédaient qu’un unique disque, une compilation des ouvertures d’opéras de Mozart. Chaque passage de cette rondelle, sur l’énorme poste de TSF-tourne-disques, l’emplissait de félicité, et sa joie de voir son père, si austère, mimer la direction de l’orchestre était sans égale.
Au début des années 60, maman écoutait, sur le transistor de la cuisine, le florilège de tubes de ces années yéyé. Dans ce flux ininterrompu, Michel repéra assez tôt les quelques rares diffusions de tubes anglo-saxons, Beatles, Rolling Stones, Bob Dylan, Animals, Who, puis leurs adaptations françaises. Richard Anthony, Johnny Halliday, Joe Dassin, etc..., et Hugues Auffray. C’est en apercevant ce dernier, sur le téléviseur familial, que lui prit l’envie impérieuse d’apprendre la guitare et de ne plus porter que des blue-jeans.
Sa grand-mère lui offrit, pour ses 14 ans, une guitare classique et un blue-jean de surplus militaire US qui lui bleuissait genoux et mollets. Ainsi équipé, Michel entama un long périple immobile de deux années, seul dans sa chambre, ses doigts rivés aux six cordes de son instrument, empilant, progrès après progrès, de nouvelles découvertes et apprentissages.
Il y avait dans son lycée une cave où chaque élève pouvait disposer de deux amplis, d’une antique guitare électrique pailletée argent, d’une basse pourrie à trois cordes et de quelques fûts et cymbales fendus. Vint alors le temps des groupes et des prestations en public, mariages, boums, soirées dansantes chics, animations de bars et autres fêtes privées. Michel découvrait un sentiment étrange : la joie !
Monte de cordes métal auxquelles sa guitare espagnole ne résista pas. Qu’à cela ne tienne ! Expédition à Paris pour acquérir une première guitare folk, après avoir touché un chiche salaire de vendangeur.
Dans les années qui suivirent, auto-stop direction Paris (en ce temps-là pas d’internet), achats d’un micro-rosace puis d’une électrique japonaise rouge, une copie d’américaine célèbre, à brancher sur la vieille TSF familiale.
Années 70-80, boulots alimentaires, groupes, répétitions, concerts, valse des instruments vendus, échangés, essayés, disséqués, pour enfin trouver, par hasard, à force de fréquentation assidue, un boulot de vendeur à Pigalle. Un magasin d’amplis, de guitares et basses, un vrai coin de paradis, pour Michel.
Heureuses années 90 puis fin de l’épisode parisien après faillite, licenciement et chômage.
Michel décide de quitter la capitale et retourne s'installer dans sa campagne. Il devient routier, un étui de guitare sur la couchette du 40 tonnes, passe ses week-ends dans sa grange, avec ou sans potes, à produire des décibels, enregistrer, mixer, répéter, fait quelques scènes, toujours avec la même joie.
Vieilli, un peu dur d'oreille après ces années de boucan, Michel garde le doigt et le neurone agile.
Dimanche dernier, masqués, un gobelet de café à la main, sous un timide soleil d'avril devant le tabac-presse, rituel dominical, je lui demandais :
- Michel, des regrets ?
- moi ? Tu rigoles, jamais !
- ben nous non plus, Michel, jamais !



Éditorial d'avril 2021

Auteur : collectif - Publié le : lun. 05 Apr 2021 19:02 - (3062 Lectures)
Éditos
ZZZZZ…
Dans la Principauté du Ténérèze Méridional, le Prince Budub 1er vient de prendre les mesures suivantes :
- la scolarité primaire et secondaire ne portera, désormais, que sur l’expression artistique,
- tout enfant né sur le territoire se verra attribuer une mensualité à vie lui permettant d’exercer confortablement, sans contraintes matérielles, ses talents,
- à partir de 16 ans, tout étudiant en faisant le choix se verra proposer une formation rapide aux fonctions de ministre,
- si ces deux filières ne s’avéraient pas conformes à ses aspirations, l’élève aura l’opportunité de se diriger vers une formation à l’une des activités principales participant au P.I.B. de la Principauté : brasserie, viticulture ou gastronomie,
- les œuvres d’art circuleront, s’échangeront gratuitement et librement sur tout le territoire de la Principauté,
- lorsque tous les sujets auront joui à satiété de ces créations, celles-ci seront destinées à l’exportation, enrichissant ainsi la collectivité,
- toute forme de spéculation sur ces créations, à l’intérieur du territoire, sera punie de bannissement et entraînera l’exil du contrevenant vers un paradis fiscal où il devra collecter des mégots de havanes jusqu’à concurrence de son propre poids,
DRRRRRR !!!
Le réveil me ramène brutalement à la réalité. Quel jour s’affiche donc sur le radio-réveil ? Ah, le 1er avril !
1er avril : POISSON D’AVRIL, bien sûr !



Éditorial de mars 2021

Auteur : collectif - Publié le : lun. 08 mars 2021 19:00 - (3012 Lectures)
Éditos
Tous les étés, depuis ma plus tendre enfance, je passais mes vacances chez l’oncle Jean. Oncle Jean était un grand gaillard filiforme dont la silhouette échevelée détonnait dans son village du sud-ouest, peuplé de robustes campagnards davantage bâtis pour le rugby que pour de délicats arpèges.
La maison était peuplée d’instruments hétéroclites dont mon oncle se saisissait au hasard de ses pérégrinations domestiques et de ses humeurs. Il grattait ici, pinçait là puis tapotait ailleurs. C’était la musique de mes vacances, joyeuse et dépourvue de fioritures.
Dans la famille, mon oncle passait pour un hurluberlu gentil, rieur et fantasque. Personne ne se souvenait de son dernier emploi salarié, nul ne savait de quoi il vivait mais les vacances s’écoulaient joyeusement, là-bas.
Sa maison de bric et de broc était ouverte de jour comme de nuit et servait de point de ralliement à tous les zicos des environs qui venaient y taper le bœuf. Les soirées d’été s’allongeaient jusqu’aux heures fraîches du petit matin sur fond de blues, de pop, de rock, de folk et d’éclats de rire. Je dois mon éducation musicale et mon goût pour les marges à cette bande de farfelus.
Mon oncle est parti rejoindre ses comparses au paradis musical, me léguant sa vieille 6 cordes et son banjo.
Seul devant mon écran, je jette un coup d’œil nostalgique à ces deux vestiges d’un autre temps, posés sur leurs stands, à portée de main, entre deux mix de synthés.
J’ai tout à coup soif d’étés bruyants, de mauvaises blagues, de désordres et de rencontres improbables.
Mars, avril, mai, juin, bientôt...



Éditorial de février 2021

Auteur : collectif - Publié le : ven. 05 Feb 2021 09:47 - (3011 Lectures)
Éditos
Il y a quelques jours, lors d’un journal télévisé, la rédaction passait un reportage sur un opéra qui se jouait en Espagne.
J’étais surpris et presque dépaysé de voir musiciens et chanteurs emplir une scène de théatre, comme s’il s’agissait d’images d’un autre temps. Mais ça, c’est une autre histoire...
Une fois la surprise passée, j’observais la partie technique de cette captation. Outre les micros individuels attribués à chacun des chanteurs, descendait des cintres une multitude de micros très fins, genre electrets, pointés sur des groupes d’instrumentistes, additionnés de nombreuses perches longues et fines (carbone?) posées à même le plancher de la scène.
J’imaginais alors la complexité du dispositif, en régie, où le mixage de ce genre musical doit, sans aucun doute, répondre à des critères très stricts de haute fidélité à l’œuvre et aux timbres des instruments, tous acoustiques, bien sûr.
Je me disais qu’obtenir un son équilibré d’un ensemble orchestral était déjà, en soi, une performance à la charge du chef d’orchestre mais que restituer cette fine dentelle sonore le plus fidèlement possible était un autre challenge pour l’ingénieur du son.
Sans doute une routine pour un ingénieur très certainement aguerri à la prise de son symphonique, en concert ou en studio, depuis de nombreuses années, mais un bien bel exploit pour moi qui galère à la moindre prise de guitare ou de voix…
Bah, c’est l’métier fiston, me suis-je dit et cela ne peut que stimuler les vocations !
Alors courage, les amis, rien ne nous sera impossible pour peu que notre soif d’apprendre reste inextinguible !



Éditorial de janvier 2021

Auteur : collectif - Publié le : mar. 05 Jan 2021 18:57 - (2969 Lectures)
Éditos
Alors, sans regrets, adieu vingt-vingt !
20-20, vain-vain, qui se termine en vin-vin (triste) assorti d’une vague gueule de bois. Zinzin, oui...

Beaucoup d’entre nous auront profité de cette année blanche pour enrichir leurs conversations avec machines et instruments, peaufinant leurs stratégies, leurs pratiques et leurs ambitions, entre les quatre murs de leurs tours d’ivoire imposées.

L’éclosion de tous ces talents, temporairement larvés, est proche. Tiens toi prêt, public !

Ainsi va l’histoire qui fertilise sur l’humus des jours, des semaines et des années, les semences du futur.

Le mouvement en avant, vers le plus tard, est irrépressible car vous êtes toutes et tous déterminés, inventifs, créatifs, tous porteurs d’une part de ce que sera l’illustration sonore de demain.

Que viva 2021 !
Meilleurs vœux à tous les aficionados de la liberté et du partage !




Éditorial de décembre 2020

Auteur : collectif - Publié le : sam. 05 Dec 2020 11:13 - (2395 Lectures)
Éditos
Fin novembre, il a fait si beau aujourd’hui.
Une douceur inattendue, pour une fin d’automne, m’a poussé vers le petit banc du pas de ma porte, ma vieille 12 cordes sur les genoux.
J’ai égrené quelques arpèges, en tournant machinalement les yeux vers le ciel. Un rapace, peut-être une buse, tournoyait à quelques dizaines de mètres au dessus de ma tête. Son vol souple et délié semblait épouser la ronde d’accords de mon instrument. Il m’a tenu compagnie ainsi durant un bon quart d’heure et ses cercles rythmaient l’enchaînement de mes mesures.
Je me suis imaginé que l’oiseau m’offrait une danse en hommage à ma musique. Je me remémorais les reptations des najas et autres cobras charmés par les joueurs de flûte.
Et soudain, j’ai confondu un mi mineur avec un si mineur. Panique. La mélodie a foiré puis le rythme a perdu de son assurance et s’est finalement délité. J’ai reposé l’instrument, dépité.
L’oiseau a viré sur l’aile, a plongé en piqué vers le champ sur ma droite, puis a repris de l’altitude, un petit rongeur entre ses serres, et s’est noyé dans l’horizon.
Donc, si je récapitule : juste une quête de casse-croûte et puis j’aurais aussi bien pu remplacer mon si mineur par un tombereau de bécarres, bémols ou autres dièses, l’oiseau, lui : rien à battre, j’ai la dalle !
Eh bien, l’oiseau, simple, double ou même triple buse, avec ou sans toi, je vais continuer à gratter mon instrument car je t’assure qu’en 2021, on va casser la baraque, nous, zicos, auteurs, compositeurs, ingés-son, techniciens audio, interprètes, gratteux du dimanche, linuxiens, pisseurs de lignes, geeks et violoneux, toute la bande à linuxmao sera sur le pont !
Une joyeuse fin d’année à vous tous !




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