De Karashi à Haïti, entends-tu ce vacarme ?
La révolte monte, elle gronde dans toutes les ruelles du monde.
Des langues se délient, des liens se lient et d'autres se cliquent.
Il faut que l'on avance au coude à coude, au coup par coup, pas à pas
que la foule reste compacte pour esquiver les coups en dessous,
Les coups de l'Etat, les coups du sort, les coups de matraques,
Les gaz lacrymogènes.
Est-ce que tu as vu l'état de notre économie ?
Cette soi-disant démocratie, démographie, hypocrisie, idéo-nazie.
Vas-y remue-toi et réveille-toi,
Car nul ne sait ce que sera demain.
Nos lendemains sont aussi incertains que le destin des Syriens,
Des enfants africains ou mexicains que l'on exploite dans les mines d'or et de diamants.
Les mines anti-personnelles, les prises d'otages et les dommages colatéraux,
Les budgets colossaux investis dans les clones, les drones.
Petit à petit on tue partout, on se tue pour rien et personne n'y peut rien mais une chose est sûre,
C'est que la misère n'a pas de couleur, elle a l'odeur de la sueur, de la pisse, de la merde,
De la guerre, des larmes, du sang, des drames, des kilos de came, des ventes d'armes aux vols d'organes,
Des viols de femmes aux vols d'enfants, de la délation à la fellation.
Si tu n'as pas compris que des cocotiers aux émeutiers, c'est loin d'être le paradis,
Dis-toi bien que le peuple refuse la sodomie.
Ne t'offusque pas sur mes propos, c'est juste une rime, c'est pas un crime,
Ce n'est qu'un beat de plus qui bat la mesure et qui censure toutes les ordures
De gauche, de droite, de l'extrême-droite à l'extrême gauche.
A force d'oppressions politique, médiatique et financière,
Il faut s'attendre à voir descendre le peuple dans la rue
Pour investir la place Tahir, à celle de Tien'amen,
Et qu'il reprenne enfin les rênes du pouvoir pour notre avenir,
Reprendre en main notre futur, notre histoire,
C'est notre espoir, il faut y croire !