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polyGraphie Industrielle

aletheia utilisateur non connecté France

Pour cette pièce j'ai utilisé le
space3D64 pour une spatialisation statique des différents objets.
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Le titre fait référence à l'étymologie du mot où se mêlent la graphie (graphos : écriture) et ses multiples variantes.

"Graphein" en Grec, c'est faire des entailles, graver et dessiner. Ce mot peut renvoyer à la théorie des graphes comme structure d'objets abstraits mis en relation au travers de leurs liens. Mais aussi au polygraphe, le détecteur de mensonges, comme une mise en abîme de notre monde industriel. Mouvement répétitif, grinçant, acide où se dissolvent nos restes d'humanité.

Vous pouvez découvrir cette pièce ici polyGraphie Industrielle

Cordialement

sibfactory utilisateur non connecté
Super pièce !

Peux-tu expliquer le process de création ? les logiciels utilisés, sur quelle base sonore es-tu parti ?

aletheia utilisateur non connecté France
Pour ce qui est des objets, ce sont des échantillons inutilisés, récupérés d’autres projets et d’autres, générés à partir de dessins et convertis avec AudioPaint et/ou Coagula Light , 2 programmes Windows pour lesquels nous n’avons pas d’équivalents sous Linux et qui fonctionnent très bien avec Wine.
J'utilise parfois VirtualANS qui fonctionne très bien sous Linux en natif.
J’utilise également Mammut pour des transformations FFT et PaulStretch pour le mega stretching. Tout cela, découpé, transposé et classé.
Ensuite, après un long travail d’écoute, je commence à superposer, mélanger en spatialisant si possible au fur et à mesure pour avoir une idée plus précise du rendu final.

Ensuite, je ne sais pas comment s’opère l’alchimie du processus, mais progressivement un sens, une direction, une « idée » se forme qui me permet d’assembler mes objets.
La maquette est ensuite retouchée, désassemblée, recomposée pour finalement aboutir à une réalisation que j’estime correspondre à ce que je voulais faire.

Dans ce projet, j’ai testé un domaine un peu particulier : les harmoniques sphériques. Ceci dans l’esprit du papier de Pierre Guillot en particulier ( Thèse de Pierre Guillot « La représentation intermédiaire et abstraite de l’espace comme outil de spatialisation du son » dans laquelle il aborde la question du traitement des champs sonores dans le domaine des harmoniques sphériques).
J’ai donc utilisé l’encodeur Hoa de la suite IME pour encoder une séquence assez longue au second ordre (9 canaux résultants). Ensuite j’ai appliqué une réverbération Calf Reverb sur certains canaux, un délai sur d’autres (crossdélai, un plugin du Grame venant du langage Faust)… en utilisant des paramètres différents. Comme le rendu me semblait intéressant, j’ai gardé cette séquence telle quelle, sans la décoder.

Pour le reste, je travaille avec Ardour et MuseScore(séquences midi enregistrées en audio directement dans Ardour.)
Je n’ai pas fait de fonte sf2 pour cette pièce ni utilisé de fichiers Midi, ce qui ne sera pas le cas de la prochaine.