Introduction

Vous n'allez pas découvrir ici de nouveaux paramètres qui seraient magiquement apparus depuis la présentation du > monde numérique mais leurs valeurs usuelles, celles qui sont le plus employées et pourquoi.

Les paramètres audio-numériques

Dans l'audio-numérique, il est difficile de séparer les paramètres comme la "fréquence d'échantillonnage" et la "résolution" de manière hermétique car ils forment un tout et produisent un effet de manière conjointe. Nous allons donc présenter les standards tels qu'ils sont arrivés de manière chronologique.

Les années 70 et 80

Bien que beaucoup de matériel audio était encore analogique c'est l'époque des premiers synthétiseur, du commodore 64

et des premiers jeux vidéos, le début de l'utilisation de l'électronique pour faire de la musique. A l'époque, la puissance de calcul et la mémoire vive, c'était pas vraiment ça. Quant au stockage, c'était le même problème.

On utilisait des valeurs plutôt faibles telles que :

11250 Hz, 8 bits
22500 Hz, 8 bits
33750 Hz, 8 bits

Le commodore 64 construit en 1982 est l'ordinateur le plus vendu au monde. Sa carte son est un processeur électronique parce qu'à l'époque, il n'y avait pas de carte dédiée au son, juste une puce. Cette puce ne pouvait produire que 3 voies en même temps, 3 instruments si vous préférez, entre 0 et 4 kHz. Voilà en termes de capacités, c'est faible. En revanche, ça garde un certain cachet !

Au même moment sort le CD audio qui offre une qualité numérique qui fait encore standard aujourd'hui : 2 voies à 16 bits, échantillonnées à 44,1 kHz. Certains amateurs, surtout en musique classique, trouvent que le son du CD audio est trop froid, trop métallique et considèrent que le vinyle reste le meilleur support à l'heure actuelle. Ils investissent donc encore dans du matériel Hi-Fi haut de gamme et on trouve des platines allant jusqu'à plusieurs milliers d'euros !

Ensuite la gameboy en 1989 : 4 voies stéréo en 8 bits. Plutôt pas mal pour un appareil portable

Les normes actuelles

On considère une résolution de 16 bits comme standard en audio-numérique car utilisée pour les CD audio, mais cela est amené à changer dans le futur avec l'apparition de nouveaux supports. On préférera une résolution plus élevée lors des prises de son afin de permettre une conversion plus précise. Il est à noter que les logiciels de traitement de signal travaillent pour la plupart en interne avec une résolution de 32 bits afin d'éviter les approximations pendant le traitement.

Pour l'audio, on pourra utiliser un multiple de 44,1 kHz (généralement 88,2 kHz), afin de n'avoir qu'à diviser par un nombre entier lors des calculs de ré-échantillonnage finaux et éviter donc d'arrondir les résultats de calcul.

Pour la vidéo, on pourra utiliser un multiple de 48 kHz (généralement 96 kHz, voire 192 kHz), pour les même raisons. On peut également utiliser 48 kHz pour l'audio ce qui permet un rendu fréquentiel légèrement meilleur que 44,1 kHz.

Une dégradation irréversible

De manière générale il faut comprendre qu'enregistrer un signal réel en un signal numérique est un procédé qui abime le son. Un enregistrement audio-numérique ne sera jamais qu'une approximation du signal réel. Nous avons donc intérêt à travailler avec des valeurs supérieures afin d'être au plus proche du signal réel, quitte à ré-échantillonner plus tard à des fréquences et résolutions inférieures adaptées au support de diffusion utilisé (CD, DVD, Blue ray, SACD, DAT, mp3...). L'intérêt de telles pratiques est d'avoir un rendu précis et surtout, moins d'approximation de calcul dans les traitements de signaux numériques.