Table des matières
De nos jours, la plupart des disques durs sont suffisants pour faire de la MAO.
Voici cependant quelques méthodes d'optimisations pour les plus avancés.
Pour une présentation des différentes méthodes de stockage en général et des disques durs en particulier voir > Les périphériques de stockage
attention
Vous pouvez trouver de la documentation contenant l'ancienne dénomination,"hd*"; mais dorénavant, sous Linux, l'appellation est "sd*". Vous pouvez remplacer "hd" par "sd" dans les commandes.
Installer un nouveau disque
Mieux vaut vérifier sur la documentation de votre distribution, mais voici les étapes générales :
- Installation du matériel. Attention à la position des cavaliers Master/Slave des disques IDE.
- Chargement du module (facultatif) : en général, ces modules, qui correspondent au pilote du contrôleur, sont automatiquement chargés au démarrage par des services de détection du matériel. Néanmoins, en cas d'installation d'une nouvelle carte SCSI ou Serial ATA, il faudra s'en assurer. On peut utiliser la commande lspci -V pour lister les cartes PCI installés et ensuite en fonction du nom du contrôleur de la carte, trouver le nom du module qui le supporte. La commande dmesg permet de voir des instructions correspondant au module du contrôleur et doit informer sur les disques présents. Il est préférable de compiler "en dur" dans le noyau (et non pas en module) les différentes options (systèmes de fichiers, etc.) relatives aux disques durs. C’est même indispensable pour celles qui sont nécessaires au démarrage de votre machine. Par défaut, la plupart des distributions sont heureusement correctement configurées.
- Créer des partitions : Si notre disque apparaît avec dmesg, il reste, à présent, à le partitionner puis à formater ces partitions avec le système de fichier désiré. (Voir plus bas).
- Montage des partitions : La dernière étape consiste à modifier le fichier /etc/fstab pour refléter les partions et spécifier les options que l'on veut leur attribuer. Ne pas oublier un point de montage, en fait un répertoire vide avec la commande mkdir.
Partitionnement
Les systèmes de fichiers
Définition d'un système de fichiers sur le site Wikipédia.
Linux est capable de travailler avec un grand nombre de systèmes de fichiers différents, pour peu que leur support ait été activé dans le noyau (c’est souvent le cas pour les systèmes de fichiers les plus courants). Les systèmes de fichiers journalisés (comme ext3 ou reiserfs) diminuent le risque de pertes de données.
Que choisir comme système de fichiers lorsqu'on installe Linux ou un nouveau disque dur ? Cela va dépendre de l’usage de la partition concernée. À priori, il est préférable de choisir un système journalisé qui stocke, en plus des fichiers, certains types d'informations associées. Dans les tests, il apparaît que dans certains cas, un système journalisé est plus lent dans d'autres plus rapides. Le temps perdu à éditer le journal est semble-t-il compensé par de petites optimisations déduites des informations lors des transferts. Voici quelques remarques concernant les systèmes les plus fréquemment utilisés :
- ext2
(Extented FS version 2) : la version antérieure non-journalisée. Plus risqué, et pour un gain de performance peut-être marginal car l'absence de journalisation accroît le risque de pertes de données en cas de redémarrage sauvage. Néanmoins, ce système de fichier reste intéressant pour des partitions montées en lecture seule (/boot ou /usr par exemple). Le conseil LinuxMAO : à réserver aux partitions montées en lecture seule.
- ext3
(Extented FS version 3) : la version journalisée, le plus courant et le plus éprouvé. Il existe une option pour ext3 qui peut de surcroît légèrement améliorer ses performances, il s'agit de noatime. Il suffit d'éditer le fichier /etc/fstab ou d'utiliser un outil d'administration permettant de changer ces options. Par exemple :
/dev/sdb2 /mnt/sdb2 ext3 noatime,defaults,noauto 0 2
Le conseil LinuxMAO : un excellent choix dans la plupart des cas.
- ext4
(Extented FS version 4) : évolution d'ext3. Désormais stable depuis le noyau 2.6.28. Fort peu de raisons (voire pas du tout...) de ne pas le préférer à son prédécesseur dans le cadre d'une nouvelle installation. Ceux qui roulent déjà ext3 peuvent éventuellement attendre l'avènement de BTRFS, aboutissement ultime des évolutions de ext avant de migrer.
- ReiserFS
: un "concurrent" d'ext3, peut être un peu moins éprouvé, mais à priori plus rapide (temps d'accès) et plus efficace (gain de place) sur le traitement de multiples petits fichiers. Il permet de plus le redimensionnement à chaud des partitions (avec l'utilisation de LVM notamment), fonctionnalité peu répandue. L'option notail dans /etc/fstab permet d’accroître les performances de reiserfs (au détriment du gain de place sur les petits fichiers).
Le conseil LinuxMAO : une alternative intéressante à ext3, par exemple pour une partition racine.
- XFS
: le système XFS peut être également conseillé pour sa rapidité avec les fichiers volumineux.
Le conseil LinuxMAO : un choix intéressant pour une partition destinée à travailler sur des gros fichiers audio (enregistrement de pistes Ardour par exemple).
- De nouvelles versions de Reiserfs (Reiser4
) sont en cours de développement, mais il est sans doute un peu tôt pour les conseiller en production.
Il existe un fil de discussion intéressante sur Slashdot à ce sujet : http://linux.slashdot.org/linux/06/01/06/1539235.shtml?tid=198&tid=106 , ainsi qu'une analyse comparative de performances pour vous aider dans le choix : http://www.linuxinsight.com/first_benchmarks_of_the_ext4_file_system.html.
Les options de montage
Ces différents systèmes de fichiers peuvent être montés en activant des options. Certaines options peuvent considérablement améliorer les performances :
- noatime : cette option empêche le système de mettre à jour l'horaire d'accès à un fichier.
- nodiratime : idem que "noatime" mais pour les répertoires.
- data=writeback : cette option gère l'écriture des informations de journalisation en optimisant les accès disque.
Afin de les mettre en œuvre, il suffit d'éditer le fichier "/etc/fstab". Si l'on souhaite activer ces trois options, la ligne associée au système de fichier concerné par ces options devant alors ressembler à :
/dev/sdb7 /var ext4 noatime,nodiratime,data=writeback 0 2
attention
Ces trois options constituent un choix incontournable dans une optique d'efficacité du système et donc vivement conseillées sur un plan strictement MAO. Selon la charge, des gains de performance de 20 à 40% peuvent être espérés par rapport à un montage sans option. Il n'en reste pas moins qu'elles ont un impact en terme d'administration système (détection et purge de fichiers inutilisés, debug d'applications, restauration après un crash...). Vérifiez donc bien avant de les activer que vos activités annexes n'en seront pas contrariées.
Les Outils
Lors de l’installation, la plupart des distributions proposent un outil de partitionnement, certaines même avec une interface graphique. Se référer à la documentation de votre distribution, section "installation".
En ligne de commande
Il vous faudra utiliser "Fdisk", ou l’une de ses différentes variantes (sfdisk, cfdisk, etc.). Pour plus d’info, utilisez la commande "man".
man fdisk
La variante cfdisk vous rappellera fdisk sous DOS. L'opération consiste à donner la taille des partitions et à leur attribuer un type (83 pour Linux et 82 pour Swap). Ne pas oublier éventuellement de marquer la partition comme démarrable (bootable) si besoin est. Une fois que l'on est sûr de ses choix, il faut écrire la table (= enregistrer les modifications) et quitter.
Cette première opération ne fait que créer les partitions (découpage du disque dur). Il faut ensuite formater ces partitions avec le système de fichier désiré (en général ext3). Chaque système de fichier utilise une commande différente :
- ext2 : mke2fs
- ext3 : mke2fs –j
- reiserfs : mkreiserfs
- xfs : mkfs.xfs
- jfs : mkfs.jfs
mkfs -V -t ext3 /dev/sda1
Pour plus d’infos :
man nom_de_la_commande
Avec une interface graphique
QtParted (ou Gparted) vous permettront d’effectuer toutes ces différentes actions avec une interface graphique qui déroutera moins les utilisateurs de Partition Magic…
Voir la partie francophone du site de QtParted.
Live-CD
Certains Live-Cd proposent également ces différents outils (Knoppix/Kaella/Musix offrent QtParted par exemple).
Notons également SystemRescueCD spécialisé dans les opérations de manipulation sur les disques durs (formatage, sauvegarde, etc…).
Le fichier /etc/fstab
C’est un fichier essentiel, qui indique à votre système toutes les partitions utilisées, la façon dont elles doivent être montées (à quel endroit, avec quelles options, etc.). Certaines distributions proposent des outils dotés d’interfaces graphiques pour le modifier, d’autres non.
Dans tous les cas, si vous créez de nouvelles partitions après l’installation, il faudra modifier votre fichier
/etc/fstab
en conséquence si vous voulez les voir apparaître dans votre système.Plus d’infos sur le site de LEA.
Autres utilitaires
Il existe divers outils pour vérifier et réparer les systèmes de fichiers, à utiliser en cas de "redémarrage sauvage", par exemple :
- e2fsck vérifie et répare les systèmes de fichiers Linux ext2 et ext3
- reiserfsck pour vérifier et réparer un système de fichier reiserfs.
- xfs_repair pour réparer un système de fichier XFS.
- fsck.jfs pour vérifier et réparer un système de fichier JFS.
Quelques conseils de partitionnement
Il n’est pas indispensable de créer un plan de partitionnement extrêmement complexe pour la MAO. De plus, si vous n’êtes pas définitivement fixé sur choix de votre distribution, il sera sans doute préférable de ne pas chercher trop compliqué…
Il est par contre intéressant de ne pas installer son système sur une partition unique, pour des raisons de performances et de sécurité (perte de données, etc.).
La règle d’or : créez au moins deux partitions, une pour votre système, une pour vos documents. De cette façon, vous pourrez réinstaller votre système, tester de nouvelles distributions, etc… sans risque de perte pour vos données. Idéalement, vous placerez même votre partition "données" (votre "/home") sur un autre disque dur que le système (pour des raisons de performances).
N’oubliez pas, pour plus d’informations, les sites d’aide sur Linux habituels : LEA par exemple.
À titre d’exemple vous sont donnés ci-dessous quelques partitions dont la création peut être intéressante. Consultez aussi les quelques rappels concernant l’arborescence sous Linux dans la section Éléments du système de ce site.
swap
Sert à stocker la mémoire virtuelle qui est utilisée quand la mémoire vive est pleine. À la différence de Windows, elle est souvent située sur une partition dédiée (de type Linux - swap - 82), mais l'usage d'un fichier swap sur une partition normale est aussi possible.
Si votre système est un peu "léger" en mémoire vive, il conviendra de créer une partition de swap suffisante pour pallier cette insuffisance. Mais pour des raisons de performances, envisagez néanmoins l’achat de barrettes supplémentaires (au prix de la RAM ), car certaines opérations en MAO sont assez coûteuses en mémoire vive (grosses banques sons Midi par exemple), et l’accès à la partition swap est beaucoup plus lent que l’accès à la mémoire vive… D’autant plus que le noyau Linux utilise un système de cache performant utilisant au maximum la mémoire vive disponible, ce qui vous donnera l’impression de ne jamais avoir de mémoire libre ! Ce comportement est parfaitement normal, il permet d’accélérer l’accès aux fichiers/applications fréquemment utilisés.
Exemple de déclaration d’une partition swap dans le fichier
/etc/fstab
:/dev/sda1 swap sw defaults 0 0
Une config avec 2 giga de RAM peut se passer d'une partition swap, sauf si vous utilisez la fonction "suspend to disc" qui nécessite un swap au moins égal à la quantité de RAM. Il est donc tout à fait possible de ne pas créer de partition swap lors de l'installation de Linux, cela ne posera aucun problème. En cas de besoin occasionnel voici comment créer un fichier de swap :
- Premièrement, il faut constituer un fichier vide avec la commande dd, notez que le paramètre count est un multiple de 1024, ici le fichier swapfile fera 512 pages de 1024 caractères, soit environ 537 mega.
dd if=/dev/zero of=swapfile bs=1024 count=524288
- Ensuite, il faut en quelque sorte "formater" ce fichier :
mkswap ./swapfile Setting up swapspace version 1, size = 536866 kB no label, UUID=07296a37-4f5f-48a1-be67-251217d1fca0
- Enfin il est possible de l'utiliser :
swapon ./swapfile
Swap: 524280k total, 0k used, 524280k free
Sachez que vous pouvez utilisez plusieurs swap en même temps, les espaces s'additionnent.
/boot
Partition facultative. Il est possible de placer ce répertoire sur une partition dédié. Cela peut être intéressant en terme de sécurité, ce répertoire contenant tout ce qui est nécessaire pour démarrer votre machine (mais n’étant plus utile ensuite). Cette partition peut être commune à plusieurs systèmes Linux (si vous utilisez un dual-boot MAO/Bureautique par exemple). Quelques dizaines de Mo suffisent amplement. Ext2 convient donc très bien pour ce type de partition qui n’a pas à être montée systématiquement, mais uniquement lors des mises à jour, modifications du noyau, de Grub ou de Lilo. Utilisez donc pour cette partition l’option de montage "noauto" dans votre fichier
/etc/fstab
.Exemple de déclaration d’une partition
/boot
dans le fichier /etc/fstab
:/dev/sdxy /boot ext2 noauto,noatime 1 2
/home
Partition très fortement conseillée. La plus grande possible ! C’est elle qui stocke les données utilisateurs (vos documents, les paramètres de configuration de vos programmes, bref, quelque chose d’à peu près équivalent au répertoire "Documents and Settings" de Windows XP). Elle vous permettra de réinstaller votre système sans perte de données.
Utilisez un système de fichiers journalisé, comme ext4, reiserfs ou XFS (XFS serait plus rapide pour manipuler des fichiers volumineux comme… des pistes son Ardour par exemple !).
/usr
Partition facultative. Prévoir une dizaine de Go. Choisir un système journalisé comme ext4 ou reiserfs. L'intérêt de placer ce répertoire sur une partition séparée réside dans la possibilité de monter cette partition en lecture seule.
/dev/sdxy /usr reiserfs ro,noatime,notail 0 0
Ainsi, votre système devrait être récupérable même après un reboot sauvage et vos programmes sont protégés d'une suppression malheureuse ou mal intentionnée. Cela oblige par contre à remonter en écriture la partition lors des mises à jour du système.
mount -o remount rw /usr
La racine /
Partition obligatoire. Elle contient tout ce qui n'est pas sur une partition dédiée. Son contenu et donc sa taille dépendront de l'existence des autres partitions ! Attention, Linux ne supporte pas d'avoir une partition racine pleine. Choisir un système journalisé comme ext4 ou reiserfs.
Échanges Windows – Linux
Linux lira sans problème les données de vos partitions Windows, quelles soient en FAT ou NTFS (l’inverse n’est pas vrai par défaut). L'écriture sous Linux sur une partition FAT ne pose pas de problèmes non plus, mais le support de l'écriture du système de fichiers NTFS est récent et donc pas nécessairement intégré par défaut dans votre distribution. Si vous utilisez ces deux systèmes sur le même ordinateur et que souhaitez faire des échanges de fichiers entre eux, vous avez quelques solutions :
- Utiliser un utilitaire pour permettre à Windows de reconnaître les partition Linux (ex : ext2fsd
). Inconvénients : tous les systèmes de fichiers de Linux ne sont pas reconnus, et si votre système Windows est plein de virus, spywares et autres joyeusetés du genre (il paraît qu'il y en a), vos données Linux pourraient être également compromises ! Cette solution est rarement retenue.
- Utiliser une partition d'échanges dans le seul système de fichiers que les 2 peuvent utiliser correctement : Fat32. Inconvénients : tous ceux de ce système de fichier (fragmentation, taille maximale de fichier, etc). Il s'agit d'une solution fréquemment employée, compte tenu du support récent de l'écriture du système de fichiers NTFS. Après création de cette partition, il vous faudra créer un point de montage. Par exemple :
mkdir /mnt/EchangesFAT
Et mettre à jour votre fichier/etc/fstab
. Par exemple :/dev/sdxy /mnt/EchangesFAT vfat defaults,codepage=850 0 0
- Utiliser les fonctionnalités (récentes) d'écriture sur une partition NTFS. Par défaut, le noyau Linux ne permet que des fonctions limitées d'écriture sur une partition NTFS (compte tenu du secret qui entoure toujours le fonctionnement de ce système de fichiers). Cependant, il existe désormais (et depuis février 2007 en version stable) un moyen d'obtenir toutes les fonctionnalités d'écriture, à l'exception de la gestion des droits NTFS et des fichiers compressés. Cette solution libre est offerte par le projet NTFS-3G, elle est disponible pour la plupart des distributions, parait fiable et surtout rapide (voir http://www.ntfs-3g.org/performance.html ). Consultez le site officiel pour de plus amples informations : http://www.ntfs-3g.org.
Hdparm
hdparm est l'utilitaire par excellence sous Linux pour régler les paramètres des disques durs IDE.
Analyser son disque
Tests de performances
hdparm permet déjà d'avoir un petit aperçu des performances de son disque avec les options -t et -T :
#hdparm -tT /dev/sda /dev/sda: Timing cached reads: 872 MB in 2.00 seconds = 436.00 MB/sec Timing buffered disk reads: 120 MB in 3.00 seconds = 40.00 MB/sec
Le premier test (option -t) représente le flot de données possible impliquant le système, le CPU et la RAM. En gros la partie qui va traiter les informations du disque, mais sans prendre en considération les performances du disque lui même.
Le second test (option -T) représente le débit d'une lecture séquentielle d'informations tout en utilisant le tampon du disque, sans que le système de fichiers vienne jouer un rôle pénalisant. Dans les conditions normales, lors d'accès simultanés à plusieurs fichiers, en effet le débit est parfois de seulement la moitié du chiffre obtenu avec -T.
hdparm s'utilise en super utilisateur.
Informations
- Bon après ce premier test, il est peut-être bon d'interroger le disque lui même pour qu'il nous donne ses caractéristiques. On utilise alors les options -i ou -I :
#hdparm -i /dev/sda /dev/sda: Model=ST340016A, FwRev=3.75, SerialNo=3HS3KKKY Config={ HardSect NotMFM HdSw>15uSec Fixed DTR>10Mbs RotSpdTol>.5% } RawCHS=16383/16/63, TrkSize=0, SectSize=0, ECCbytes=4 BuffType=unknown, BuffSize=2048kB, MaxMultSect=16, MultSect=16 CurCHS=16383/16/63, CurSects=16514064, LBA=yes, LBAsects=78165360 IORDY=on/off, tPIO={min:240,w/IORDY:120}, tDMA={min:120,rec:120} PIO modes: pio0 pio1 pio2 pio3 pio4 DMA modes: mdma0 mdma1 mdma2 UDMA modes: udma0 udma1 udma2 udma3 udma4 *udma5 AdvancedPM=no WriteCache=enabled Drive conforms to: device does not report version: * signifies the current active mode
- Voir simplement, utiliser hdparm sans flags donne les réglages primordiaux :
hdparm /dev/sda /dev/hda: multcount = 16 (on) IO_support = 3 (32-bit w/sync) unmaskirq = 1 (on) using_dma = 1 (on) keepsettings = 0 (off) readonly = 0 (off) readahead = 8 (on) geometry = 12009/16/63, sectors = 78165360, start = 0
DMA
Le premier facteur, le plus décisif, est le mode dma. Ici nous voyons que tout va bien car nous sommes en udma5 ce qui est le mode le plus élevé et correspond au ATA que nous utilisons.
Il arrive que certaines distributions Linux ne règlent pas le mode dma à son plus haut. Il faut donc alors y palier soit même (avec l'option -d1).
Une autre option sympathique est l'option -y qui permet de mettre au repos un disque, ce qui est très pratique pour éviter le bruit du moteur d'un vieux disque de sauvegarde qui n'a pas besoin d'être allumé constamment.
Gestion acoustique
Certains disques durs permettent la gestion d'un paramètre de gestion de l'acoustique ("Acoustic Management"). Ce paramètre prend une valeur entre 0 (disque silencieux mais plus lent) et 254 (disque plus rapide mais plus bruyant). Vous devrez donc faire un compromis entre performance et nuisances sonores :!
La gestion acoustique a une influence indéniable sur les temps d'accès. Ceux ci peuvent grimper à 20ms même sur les disques récents. D'expérience, les disques ne font déjà pas beaucoup de bruit (à moins d'avoir un vieux dinosaure) donc on peut largement s'en passer.
La commande hdparm vous permet de vérifier la prise en charge de ce paramètre. Regardez si vous le voyez apparaître dans la liste "Capabilities" que vous donne la commande :
#hdparm -I /dev/sda /dev/sda (...) Capabilities: (...) Recommended acoustic management value: 192, current value: 192 (...)
Si c'est le cas, l'option "-M" vous permettra de le modifier. Pour le passer par exemple à 128 :
hdparm -M 128 /dev/hda
Beaucoup de disques ne supportent que 3 valeurs (options) :
- 0 (off)
- 128 (silencieux)
- 256 (rapide)
man hdparm
Pour connaître les valeurs :
hdparm -M /dev/sda /dev/sda: acoustic = 0 (128=quiet ... 254=fast)
Pour choisir fast :
hdparm -M254 /dev/sda
Pour choisir silencieux :
hdparm -M128 /dev/sda
Voir aussi d'autre trucs pour rendre son ordinateur silencieux.
Gestion de l’énergie
(Power Management)hdparm -Bx /dev/sda
Fonctionnalité de paramétrage de la gestion avancée de l’énergie, si le disque le supporte. Une valeur basse signifie une gestion de l’énergie agressive, et une valeur haute signifie une meilleure performance. Une valeur de 255 désactivera la gestion avancée de l’énergie pour le disque.
Tampon d’écriture
(Write buffer)hdparm -W1 /dev/sda
Permet d'utiliser le cache en écriture. Cette fonction est souvent critiquée par les administrateurs car elle rend vulnérable le système de fichiers en cas de coupure de courant. En fait, ce risque est très faible et avec les système de fichiers journalisés, cela n'aurait pas de conséquence tragique à part la perte du fichier en cours d'écriture à ce moment là. L'amélioration des performances en écriture semble par contre être non négligeable.
Lookahead
hparm -A1 /dev/sda
Désactive/active la fonctionnalité de "lecture à l'avance" (read-lookahead) du disque IDE (habituellement sur ON par défaut).
Utilisation : -A0 (désactive) ou -A1 (active).''
Multcount
hdparm -m16 /dev/sda
La valeur de "m" représente le nombre de secteurs pouvant être lus par interruption. La valeur va de 0 (off) à 16 voir 32 pour les disques les plus récents. L'option -i peut être utilisée pour trouver le réglage maximum supporté par le disque (regardez le champ "MaxMult-Sect"). Ce réglage peut grandement améliorer les performances du disque (surtout les disques modernes qui autrement seraient bridés).
IOsupport
hdparm -c0/1/3 /dev/sda
Query/enable (E)IDE 32-bit I/O support. A numeric parameter can be used to enable/disable 32-bit I/O support: Currently supported values include 0 to disable 32-bit I/O support, 1 to enable 32-bit data transfers, and 3 to enable 32-bit data transfers with a special sync sequence required by many chipsets. The value 3 works with nearly all 32-bit IDE chipsets, but incurs slightly more overhead. Note that "32-bit" refers to data transfers across a PCI or VLB bus to
the interface card only; all (E)IDE drives still have only a 16-bit connection over the ribbon cable from the interface card.
Unmasking
hdparm -u1 /dev/sda
A setting of 1 permits the driver to unmask other interrupts during processing of a disk interrupt, which greatly improves Linux's responsiveness and eliminates "serial port overrun" errors.
Difficile à traduire mais cela semble rendre le disque moins vulnérables aux interruptions provoquées par les autres éléments du PC. Attention cette fonctionnalité avec certains vieux disques et contrôleurs peut corrompre votre système de fichiers. Donc mieux vaut faire des tests sur une partition qui ne craint rien au préalable.
Queuing depth
hdparm -Qx /dev/sda
Cela permet de changer le nombre (x) d'accès pouvant être mis en file avec les disques SATA NCQ. Comme nous l'avons vu, c'est un peu expérimental.
Gestion du repos du disque
Il est pratique de déconnecter un disque de sauvegarde justement un peu ancien. On a deux solutions soit on stop directement le disque (-y), soit on règle une période de temps d'inactivité mettant le disque au repos (-S).
Réglages permanents au démarrage
Voir le fichier
/etc/hdparm.conf
.Connaître la température de son disque avec hddtemp
hddtemp /dev/sda
Pour que cela fonctionne le disque doit supporter le protocole S.M.A.R.T et celui-ci doit être sélectionné dans le BIOS.
Sdparm / scsi-idle
- sdparm fait la même chose que hdparm mais pour les disques SCSI
- scsi-idle est un paquet contenant aussi scsi-start et scsi-stop.
Le RAID
Non ce n'est pas un produit pour éradiquer les bugs sur votre disque du. RAID signifie Redundant Array of Independent (or Inexpensive) Disk. Voir article Wikipédia.
Les modes
Il existe plusieurs modes ayant comme but soit les performances soit la redondance. Les plus courants sont:
- le RAID0 : solution d'augmentation de débit en répartissant les accès sur 2 disques.
- le RAID1 : solution de redondance, 2 disques sont utilisés en miroir, si l'un lâche l'autre permet de récupérer l'intégralité des données.
Pour ce qui nous concerne le RAID1 n'est pas stratégique vu que nous pouvons sauvegarder posément les données à tout moment. C'est donc le RAID0 qui nous intéresse et, en pratique, il donne environ 80% de bande passante en plus. Son gros problème est bien sûr sa vulnérabilité. Les données étant dispatchées sur 2 disques, les risques de corruption du système de fichiers en cas de crash augmentent et, si l'un des disques lâche, il n'y a pas moyen de récupérer l'ensemble des données. La parade est alors de combiner le RAID0 et le RAID1, ce qui demande alors 4 disques ! À noter aussi que le RAID0 ne diminue pas les temps d'accès bruts.
Les contrôleurs RAID intègrent aussi un microprocesseur qui gère les accès et vient d'autant alléger la charge CPU, ce qui est bien un des buts recherchés. Les grosses cartes RAID incorporent souvent une barrette de RAM, constituant un cache supplémentaire. Malheureusement tout n'est pas aussi idyllique.
HardRAID, SoftRAID et FakeRAID
Le HardRAID devrait s'appeler RAID tout court mais il faut faire des distinctions en particulier avec le FakeRAID (un terme inventé pour l'occasion de l’écriture de cette page). C'est en effet encore une grosse déception avec les disques ATA, le RAID des cartes contrôleurs que l'on trouve sont généralement de "fausses" cartes RAID, où le BIOS sert juste d'interface basique avec le système et n'implémentent pas vraiment le protocole RAID et le pire est que GNU/Linux les supporte très mal, car les programmeurs n'ont pas accès au code propriétaire contenu dans ce BIOS. Bref, cela explique la différence de prix entre une carte RAID à 30€ et les autres à 200€. Il est déprimant de lire sur la toile que ces fausses cartes ne donneront même pas de meilleures performances que le SoftRaid, et en fait souvent plutôt des ennuis d'installation et des problèmes de compatibilité.
Le SoftRAID, quant à lui, est une solution logicielle offerte par le noyau Linux permettant de combiner des disques pour obtenir les mêmes fonctionnalités que le RAID hardware. Malheureusement cette gestion demande un usage du CPU et ce n'est pas trop ce que nous voulons.
Sauvegarder
Les risques
Il est fréquent de lire dans les forums, comme ceux de http://hardware.fr , des messages de personnes ayant perdu tous leurs précieux travaux avec un disque dur qui s'est mis un beau jour à fait clac-clac-clac. Moins fréquents sont les récits de personnes perdant 2 disques durs d'un coup, mais il faut savoir que cela peut arriver à cause d'une alimentation qui lâche par exemple. Quoi qu'il en soit, il est clair que l'on ne doit pas négliger la question des sauvegardes. Il y a au moins 2 raisons de faire des sauvegardes, l'une pour parer aux aléas techniques, l'autre pour se prémunir des effacements accidentels ou des modifications involontaires.
Les options
- Rien de tel que de récupérer tranquillement un morceau altéré par erreur depuis les archives, ou même parfois de réécouter une prise intéressante mais qui avait été jugée imparfaite et effacée depuis. Pour cette dernière solution le RAID1 ne peut rien faire car les disques redondants contiennent l'exacte copie de l'état actuel. La solution est donc de sauvegarder à intervalle régulier (par exemple tout les 15 jours) sur un disque externe ou sur un disque interne que l'on débranche ensuite (la paranoïa pouvant conduire à le mettre dans un autre endroit de la maison pour parer au risque d'incendie).
- Il existe d'autres solutions comme le stockage sur DVD ou sur DAT. Le problème du DVD est qu'il contient peu de données finalement (4.5giga) et si l'on gère beaucoup de projets, c'est un peu fastidieux. Les DVD double-couches sont malheureusement hors de prix.
- Le stockage sur DAT (20 à 40 méga) est relativement cher également à cause de l'appareil et des média.
Les outils
- smartmontools+
- les outils de base pour diagnostiquer un disque dur (qui supporte les fonctionnalités SMART). Voir par exemple http://valaurea.free.fr/documents/sig11_smart.html ou http://lea-linux.org/documentations/Hardware-hard_plus-smart.
- badblocks+
- la commande qui permettra de détecter le(s) secteur(s) défectueux de votre disque. La page de manuel.
- rsync+
- un outil de sauvegarde performant. Voir par exemple http://www.linuxfocus.org/Francais/March2004/article326.shtml.
- Konserve+
- outil de sauvegarde pour KDE. Le site officiel : http://konserve.sourceforge.net/.
Utiliser la RAM comme disque
Oui oui, c'est bien possible ! Pour les plus aventureux, voir le tutoriel : Utiliser la RAM comme disque de travail.
Attention
Il existe un problème avec le modèle "Caviar Green de Western Digital". Toutes les infos ici : http://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.php?pid=10773851#p10773851 , ou ci-dessous (merci le forum ubuntu) :
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