Carte son Universal Audio Volt 2
Bonjour à tous,
Je n’ai pas trouvé d’infos sur le site concernant la Volt 2 d’Universal Audio, je me permets de vous faire part de mon retour d’expérience.
Il y a un TL;DR à la fin.
Contexte
Je souhaitais une deuxième carte son compatible Linux, au cas où il arrive un pépin à ma Scarlett 2i2 2e Génération, pour de l’enregistrement guitare et chant. N’ayant pas besoin d’entrées ou de sorties supplémentaires, je voulais une carte globalement similaire mais avec des préamps un poil plus puissants, tant qu’à faire.
Après avoir écumé le net, je me suis retrouvé à hésiter entre :
- l’Universal Audio Volt 2 ;
- la Scarlett 2i2 3e Génération ;
- la Behringer UMC 204HD.
Plus cher que les autres (en décembre 2022), la Volt 2 avait néanmoins le mérite sur le papier d’avoir une prise USB-C (contrairement à la 204HD), une meilleure sortie casque que les deux autres (si l’on s’en tenait aux données fournies par Julian Krause sur sa chaîne youtube – en anglais) et de bons préamps (3 à 4 dB de plus en dynamique et en gain qu’une 2i2 2e Gén., d’après les données fournies par Julian Krause)
Ce qui m’a décidé d’opter pour la Volt 2, c’est le switch « On/Off » avec la possibilité de l’alimenter sur secteur (prise 5V) en cas de besoin, pour s’en servir avec une tablette, voire comme un préamp autonome (sans la raccorder à un ordi). J’apprécie la polyvalence.
La carte son
Fabrication (note = 4/5)
Le produit est solide. A voir avec le temps.
Compatibilité Linux (note = 5/5)
Il suffit de brancher et ça marche. Que ce soit avec Ubuntu Studio 20.10 sur un ordinateur portable (Acer Aspire E 15) ou avec Ubuntu 22.04 sur un ordinateur de bureau (configuration perso orientée MAO Linux), tout fonctionne sur le champ.
Latence (note = 4/5)
Satisfaisant. La différence n’est pas flagrante entre la Volt 2 et la Scarlett 2i2 2e Gén.
Avec l’une ou l’autre, je dois rester au-dessus des 5 ms de latence avec JACK pour ne pas entendre de craquements (cela dit, c’est la latence donnée par JACK, je n’ai pas les compétences pour mesurer la latence réelle).
En terme de ressenti, c’est suffisant pour jouer avec un clavier maître (testé avec un Akai LPK25) ou enregistrer une guitare (testé avec ToneLib-GFX).
Les préamps (note = 4/5)
Très bien pour faire de l’enregistrement en home studio. Ils sont effectivement un peu plus puissants que sur une 2i2 2e Gén. . L’alimentation 48V fonctionne sans aucun souci avec un micro à condensateur (elle n’apporte aucun bruit de fond supplémentaire). Vous pouvez également vous enregistrer avec un micro dynamique (type SM58) sans problème (pas besoin de FetHead, par exemple), en raison du faible bruit de fond émis par les préamps.
Une petit remarque : étonnamment, et contrairement à ma Scarlett, mettre les potards des préamps de la Volt 2 à zéro ne coupe pas complètement le son (peut-être un défaut de fabrication de ma carte) ; c’est peu perceptible à l’ouïe, même avec le volume à fond sur mes enceintes (donc, rien de grave), mais ça bouge clairement au fond du spectrogramme (et ce n’est pas du bruit parasite, c’est ce que je chante). Cela dit : ça n’a aucune incidence sur la performance de la carte (plus une bizarrerie qu’un défaut… à moins que ce soit plus commun que je ne le crois, à vous de me dire...). Mise à jour 03/2023 : Mea culpa, je viens de me rendre compte que ça faisait la même chose avec la Scarlett. J’étais persuadé qu’avec un micro branché en entrée (XLR), le gain du préamp à 0 devait faire un « mute » de la source. Il semblerait que ce ne soit pas la norme.
En configuration autonome (branchée sur secteur, sans ordinateur) (note = 3,5/5)
Tests effectués avec des micros chants branchés sur la carte, les sorties branchées sur des enceintes actives.
Tout fonctionne comme convenu, que ce soit avec le micro dynamique (un Shure SM58) ou le micro à condensateur (un AKG C3000 alimenté par le 48V de la carte). Le son sort bien des enceintes et les vumètres des entrées et des sorties fonctionnent comme avec l’alimentation USB.
Quelques remarques cependant :
- le cable d’alimentation 5V est fourni, pas l’adaptateur ;
- une fois branchée sur secteur et le switch sur « On », aucune lumière ne s’allume pour m’indiquer que la Volt 2 est opérationnelle (ça aurait été sympa d’avoir une LED indiquant la mise sous tension hors USB) ;
- il faut appuyer une première fois sur le bouton « Direct » (il devient orange) pour s’entendre (le son provenant du préamp 1 sort alors à gauche, et celui du préamp 2 à droite) ; en appuyant une deuxième fois (il devient bleu), le son sort dans les deux enceintes en même temps, peu importe le préamp que vous utilisez (voir le manuel pour plus de précision) ;
- j’ai dû tourner les boutons « Gain » et « Monitor » de la carte à environ 7/10 (et ceux des enceintes à moitié), avec un SM58, pour m’entendre convenablement dans une pièce silencieuse. Ces préamps ne remplaceront donc pas, à eux seuls, ceux d’une bonne table de mixage pour un concert de rock, par exemple. Pour des événements moins bruyants (conférence, ou concert folk, dans une petite salle), ça doit pouvoir se faire.
L’effet « Vintage » (note = 1/5)
J’étais sceptique devant les vidéos de démonstration... je peux maintenant confirmé : l’effet « Vintage » est un gadget. Inutile pour moi.
Pour ce que j’en ai entendu, je trouve l’effet « Air » de chez Focusrite bien plus convaincant.
Les plug-ins « offerts » (note = 0/5)
Il y a 8 plug-ins (non compatibles avec Linux) à télécharger, à condition de fournir des infos personnelles à Universal Audio et leurs partenaires. Je ne l’ai pas fait et n’ai pas l’intention de le faire ; je ne peux donc pas vous dire s’ils fonctionnent sous Wine, par exemple.
Les prises MIDI (non noté)
N’ayant pas d’instrument nécessitant une connectique MIDI, je n’ai pas pu tester l’entrée et la sortie MIDI.
Conclusion
La Volt 2 me satisfait pour l’utilisation que j’en fais (enregistrement guitare et chant).
Elle avait la réputation sur le net anglophone d’être plug-and-play avec Linux et d’avoir une latence satisfaisante en tant que telle, sans pilotes à télécharger… Et c’est bien le cas !
S’y ajoutent de bons préamps, une prise USB-C et la possibilité de l’utiliser sans ordinateur (prise 5V).
Son vrai point noir, au moment de l’achat, était son prix par rapport à la concurrence (surtout pour ne pas pouvoir utiliser les plug-ins « offerts », non compatibles avec Linux). Étrangement, l’inflation actuelle (depuis décembre 2022) a fait monter les prix des cartes son concurrentes mais pas celui de la Volt 2.
Donc, si vous recherchez une carte son neuve, compatible Linux, dans cette gamme, je vous la recommande.
Voilà, voilà.
TL;DR :
Points positifs :
+ il suffit de brancher et ça fonctionne (testé avec Ubuntu 22.04 sur un ordi bureau et Ubuntu Studio 20.10 sur un ordi portable) ;
+ une latence satisfaisante et des préamps suffisamment puissants et silencieux pour du home studio ;
+ la possibilité de l'alimenter sur secteur, pour s’en servir avec une tablette ou comme d’un préamp autonome, la rend plus polyvalente qu’une Scarlett 2i2.
Points négatifs :
-le prix par rapport à la concurrence (l’inflation impacte actuellement (02/2023) plus fortement la concurrence et a comblé l’écart… à voir si ça dure) ;
- vous ne pouvez avoir accès aux plug-ins « offerts » (non compatibles Linux) que si vous transmettez des données personnelles à Universal Audio et leurs partenaires ;
- l’effet Vintage complètement dispensable.
Je n’ai pas trouvé d’infos sur le site concernant la Volt 2 d’Universal Audio, je me permets de vous faire part de mon retour d’expérience.
Il y a un TL;DR à la fin.
Contexte
Je souhaitais une deuxième carte son compatible Linux, au cas où il arrive un pépin à ma Scarlett 2i2 2e Génération, pour de l’enregistrement guitare et chant. N’ayant pas besoin d’entrées ou de sorties supplémentaires, je voulais une carte globalement similaire mais avec des préamps un poil plus puissants, tant qu’à faire.
Après avoir écumé le net, je me suis retrouvé à hésiter entre :
- l’Universal Audio Volt 2 ;
- la Scarlett 2i2 3e Génération ;
- la Behringer UMC 204HD.
Plus cher que les autres (en décembre 2022), la Volt 2 avait néanmoins le mérite sur le papier d’avoir une prise USB-C (contrairement à la 204HD), une meilleure sortie casque que les deux autres (si l’on s’en tenait aux données fournies par Julian Krause sur sa chaîne youtube – en anglais) et de bons préamps (3 à 4 dB de plus en dynamique et en gain qu’une 2i2 2e Gén., d’après les données fournies par Julian Krause)
Ce qui m’a décidé d’opter pour la Volt 2, c’est le switch « On/Off » avec la possibilité de l’alimenter sur secteur (prise 5V) en cas de besoin, pour s’en servir avec une tablette, voire comme un préamp autonome (sans la raccorder à un ordi). J’apprécie la polyvalence.
La carte son
Fabrication (note = 4/5)
Le produit est solide. A voir avec le temps.
Compatibilité Linux (note = 5/5)
Il suffit de brancher et ça marche. Que ce soit avec Ubuntu Studio 20.10 sur un ordinateur portable (Acer Aspire E 15) ou avec Ubuntu 22.04 sur un ordinateur de bureau (configuration perso orientée MAO Linux), tout fonctionne sur le champ.
Latence (note = 4/5)
Satisfaisant. La différence n’est pas flagrante entre la Volt 2 et la Scarlett 2i2 2e Gén.
Avec l’une ou l’autre, je dois rester au-dessus des 5 ms de latence avec JACK pour ne pas entendre de craquements (cela dit, c’est la latence donnée par JACK, je n’ai pas les compétences pour mesurer la latence réelle).
En terme de ressenti, c’est suffisant pour jouer avec un clavier maître (testé avec un Akai LPK25) ou enregistrer une guitare (testé avec ToneLib-GFX).
Les préamps (note = 4/5)
Très bien pour faire de l’enregistrement en home studio. Ils sont effectivement un peu plus puissants que sur une 2i2 2e Gén. . L’alimentation 48V fonctionne sans aucun souci avec un micro à condensateur (elle n’apporte aucun bruit de fond supplémentaire). Vous pouvez également vous enregistrer avec un micro dynamique (type SM58) sans problème (pas besoin de FetHead, par exemple), en raison du faible bruit de fond émis par les préamps.
En configuration autonome (branchée sur secteur, sans ordinateur) (note = 3,5/5)
Tests effectués avec des micros chants branchés sur la carte, les sorties branchées sur des enceintes actives.
Tout fonctionne comme convenu, que ce soit avec le micro dynamique (un Shure SM58) ou le micro à condensateur (un AKG C3000 alimenté par le 48V de la carte). Le son sort bien des enceintes et les vumètres des entrées et des sorties fonctionnent comme avec l’alimentation USB.
Quelques remarques cependant :
- le cable d’alimentation 5V est fourni, pas l’adaptateur ;
- une fois branchée sur secteur et le switch sur « On », aucune lumière ne s’allume pour m’indiquer que la Volt 2 est opérationnelle (ça aurait été sympa d’avoir une LED indiquant la mise sous tension hors USB) ;
- il faut appuyer une première fois sur le bouton « Direct » (il devient orange) pour s’entendre (le son provenant du préamp 1 sort alors à gauche, et celui du préamp 2 à droite) ; en appuyant une deuxième fois (il devient bleu), le son sort dans les deux enceintes en même temps, peu importe le préamp que vous utilisez (voir le manuel pour plus de précision) ;
- j’ai dû tourner les boutons « Gain » et « Monitor » de la carte à environ 7/10 (et ceux des enceintes à moitié), avec un SM58, pour m’entendre convenablement dans une pièce silencieuse. Ces préamps ne remplaceront donc pas, à eux seuls, ceux d’une bonne table de mixage pour un concert de rock, par exemple. Pour des événements moins bruyants (conférence, ou concert folk, dans une petite salle), ça doit pouvoir se faire.
L’effet « Vintage » (note = 1/5)
J’étais sceptique devant les vidéos de démonstration... je peux maintenant confirmé : l’effet « Vintage » est un gadget. Inutile pour moi.
Pour ce que j’en ai entendu, je trouve l’effet « Air » de chez Focusrite bien plus convaincant.
Les plug-ins « offerts » (note = 0/5)
Il y a 8 plug-ins (non compatibles avec Linux) à télécharger, à condition de fournir des infos personnelles à Universal Audio et leurs partenaires. Je ne l’ai pas fait et n’ai pas l’intention de le faire ; je ne peux donc pas vous dire s’ils fonctionnent sous Wine, par exemple.
Les prises MIDI (non noté)
N’ayant pas d’instrument nécessitant une connectique MIDI, je n’ai pas pu tester l’entrée et la sortie MIDI.
Conclusion
La Volt 2 me satisfait pour l’utilisation que j’en fais (enregistrement guitare et chant).
Elle avait la réputation sur le net anglophone d’être plug-and-play avec Linux et d’avoir une latence satisfaisante en tant que telle, sans pilotes à télécharger… Et c’est bien le cas !
S’y ajoutent de bons préamps, une prise USB-C et la possibilité de l’utiliser sans ordinateur (prise 5V).
Son vrai point noir, au moment de l’achat, était son prix par rapport à la concurrence (surtout pour ne pas pouvoir utiliser les plug-ins « offerts », non compatibles avec Linux). Étrangement, l’inflation actuelle (depuis décembre 2022) a fait monter les prix des cartes son concurrentes mais pas celui de la Volt 2.
Donc, si vous recherchez une carte son neuve, compatible Linux, dans cette gamme, je vous la recommande.
Voilà, voilà.
TL;DR :
Points positifs :
+ il suffit de brancher et ça fonctionne (testé avec Ubuntu 22.04 sur un ordi bureau et Ubuntu Studio 20.10 sur un ordi portable) ;
+ une latence satisfaisante et des préamps suffisamment puissants et silencieux pour du home studio ;
+ la possibilité de l'alimenter sur secteur, pour s’en servir avec une tablette ou comme d’un préamp autonome, la rend plus polyvalente qu’une Scarlett 2i2.
Points négatifs :
-
- vous ne pouvez avoir accès aux plug-ins « offerts » (non compatibles Linux) que si vous transmettez des données personnelles à Universal Audio et leurs partenaires ;
- l’effet Vintage complètement dispensable.