Attention, distribution périmée !
Debian 6.0, alias Squeeze, a été publiée en février 2011 .
Ce fut intéressant à l'époque d'installer un système aussi stable dédié à faire de la MAO, et c'était l'objet de ce tutoriel.
Pour une version non-périmée, voir la page Debian.
Dans l'idéal je vous conseille de l'installer en complément d'un système plus complet qui vous permettra de faire de la bureautique, du multimédia, etc, c'est à dire de l'installer en "dual boot" d'un système "classique", ceci afin d'éviter le mélange des genres.
Ce tutoriel ne s'adresse pas aux débutants complets, si vous n'avez jamais installé une distribution GNU/Linux auparavant, tournez vous plutôt vers Tangostudio.
Un conseil, lisez le tutoriel en entier avant de vous lancer dans l'installation.
Table des matières
Télécharger Debian Squeeze
Vous pouvez télécharger un CD d'installation correspondant à votre architecture sur cette page .
Le premier CD suffit, les 52 CDs ou les 9 DVDs n'étant utiles que si vous installez sans avoir accès au net, ceux ci comprenant la totalité des paquets disponibles pour Squeeze.
Si vous avez une connexion Ethernet efficace je vous recommande plutôt de télécharger la businesscard.iso correspondant à votre architecture sur cette page , elle se télécharge en quelques minutes et vous permet d'installer directement depuis les dépôts Debian de votre choix via internet. C'est cette version qui va servir d'exemple dans ce qui suit, mais si vous avez choisi le premier CD de la collection, vous devriez vous y retrouver quand même.
Une chose à savoir est que si votre machine nécessite des micro-codes ou autres drivers propriétaires pour être installée, ça risque de pas mal compliquer les choses, ceux-ci n'étant pas présents par défaut dans l'installateur Debian. Si vous êtes confronté au problème, essayez une de ces images d'installation .
Une bonne façon de savoir si votre matériel sera pris en compte est de taper lspci -n dans un terminal (soit sur une distribution GNU/Linux qui serait déjà présente sur votre ordinateur, soit à partir d'un live CD) et ensuite de copier/coller le résultat sur cette page .
L'installation
Je ne détaille pas comment graver votre image iso, il y a des tas d'explications sur le net si vous ne savez pas encore comment faire. Il est de toutes façons très probable que si vous vous intéressez à ce tutoriel, c'est que vous savez déjà comment le faire.
Si votre matériel est reconnu, installer Debian est assez simple, le seul passage qui pourrait peut-être être délicat est celui du partitionnement, quoi que ceci ne devrait pas trop être un problème pour quelqu'un ayant déjà installé une distribution GNU/Linux.
Donc démarrez sur votre businesscard.iso et vous devriez tomber sur ça :
Choix d'un environnement de bureau
Par défaut l'environnement de bureau qui est installé est Gnome. Mais je vais expliquer comment installer une Debian minimale, sans interface graphique, sur laquelle sera ajouté le gestionnaire de fenêtres Openbox, ceci afin d'avoir un système le plus léger possible.
Ceci dit si vous préférez installer un environnement de bureau plus classique et autre que Gnome, il vous suffit d'aller dans Advanced options avec les flèches haut-bas, de taper entrée. Ensuite allez dans Alternative desktop environments et là de choisir entre KDE, LXDE ou Xfce. Mais il faut savoir que cette option va vous installer un bureau complet avec beaucoup d'applications que vous n'avez sans doute pas besoin d'utiliser. Et gardez à l'esprit que pour faire de la MAO il est préférable d'utiliser un système léger, privilégiez donc plutôt LXDE ou Xfce.
Si vous préférez installer Openbox, vous pouvez passer directement à l'étape suivante en choisissant Graphical Install dans le menu. A noter que l'option Install n'est pas beaucoup plus compliqué, la seule différence étant que vous n'utilisez que le clavier, alors que le choix Graphical install permet l'usage du clavier ET/OU de la souris.
Langage, clavier, miroirs, utilisateurs, et autres renseignements
La première chose qui vous sera demandée est le langage que vous souhaitez utiliser. Vous sélectionnez ce que vous voulez dans la liste soit en double cliquant dessus avec la souris, soit en vous déplaçant avec les flèches haut-bas et en tapant entrée.
Ensuite vous sera demandé votre situation géographique et quelle disposition de clavier vous souhaitez utiliser. Puis ce seront les étapes de détection et de montage du CD, de chargement de composants supplémentaires, de détection des cartes réseaux, de la configuration du réseau par DHCP. Vous n'intervenez pas lors de ces étapes.
Ensuite l'installateur vous demande quel sera le petit nom de votre machine, le nom de domaine de votre réseau local, puis vous demandera de choisir quel miroir vous souhaitez utiliser pour télécharger les paquets lors de l'installation. Vous n'avez qu'à choisir dans la liste proposée, dans un premier temps le pays où est localisé le miroir, puis son adresse. Juste après il vous demandera si vous souhaitez passer par un proxy pour effectuer l'installation. Si non, laissez le champ vide.
Il vous faudra ensuite renseigner le mot de passe root (attention à cette étape, il faut l'indiquer deux fois, ne tapez pas entrée entre les deux mais changez de champ avec la souris ou la touche tab), le nom d'utilisateur ainsi que son mot de passe (idem, deux fois).
Partitionnement
On arrive maintenant à la seule étape qui pourrait peut-être poser problème, celle du partitionnement. Je ne vais pas trop m'attarder dessus car ce n'est pas l'objet de cette page, mais montrer en gros comment on assigne les partitions à l'installation pour que vous ne soyez pas trop perdu.
Si vous souhaitez préparer vos partitions avant l'installation de manière simple, vous pouvez utiliser Gparted, à télécharger ici ) et lire les explications de ce tutoriel pour l'utiliser.
Revenons à l'installateur Debian, après détection des disques vous arriverez sur ceci :
Si vous n'avez pas encore partitionné votre (vos) disque(s) dur(s) et que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, choisissez Assisté - choisissez utiliser un disque entier.
Si votre disque dur est déjà partitionné choisissez Manuel.
- Assisté - choisissez utiliser un disque entier : vous devez d'abord choisir le disque à partitionner s'il y en a plusieurs. Ensuite je vous conseille plutôt de choisir une partition /home séparée. L'installateur choisira pour vous la taille des partitions. Par défaut les partitions seront créées en ext3, vous devrez donc lui indiquer de les utiliser en ext4 (ou un autre format de fichier de votre choix), voir plus bas pour voir comment faire.
- Manuel : Toutes les partitions de tous vos disques durs vont apparaitre, à vous d'assigner à quel usage sera assignée telle ou telle partition.
Pour éditer une partition, double-cliquez dessus ou tapez entrée lorsqu'elle est surlignée en bleu. Vous verrez apparaitre ceci :
Nous allons voir les points les plus importants :
Pour choisir le format de la partition, allez dans Utiliser comme : et choisissez le format que vous voulez parmi ceux disponibles. Si votre partition est déjà formatée et que vous ne voulez pas la re-formater pour ne pas l'effacer (un /home déjà pré-existant par exemple), assignez lui le format déjà existant.
- Formater la partition : non, conserver les données ne re-fomatera pas la partition, oui, formater la re-formatera.
- Point de montage : vous servira à assigner le point de montage, vous choisissez donc si votre partition servira comme /, comme /home, etc...
Notez que l'option Autre choix permet une grande souplesse, par exemple mes dossiers Ardour et Hydrogen sont sur un deuxième disque dur (partition /dev/sdb2) que je monte dans le dossier que j'ai créé /home/sdb2. L'option Autre choix permet de le faire lors de l'installation sans avoir à éditer plus tard le fichier /etc/fstab.
Les autres options ne sont pas aussi essentielles, nous ne nous y attarderont donc pas.
Lorsque vous avez assigné tout ce qu'il faut à une partition, allez sur Fin du paramétrage de cette partition puis passer à la prochaine.
Lorsque toutes les partitions sont assignées, allez sur Terminer le partitionnement et appliquer les changements.
Une liste des partitions qui seront formatées vous est alors présentée, Vous aurez à confirmer que vous souhaitez bien procéder au formatage.
Installation du système sur le disque dur
L'étape suivante est celle de l'installation du système de base, les paquets nécessaires seront téléchargés. Si au cours de cette étape vous avez des erreurs vous indiquant que tels ou tels paquets n'ont pas pu être téléchargés, choisissez "continuer", plusieurs fois si nécessaire, puis relancez l'étape d'installation du système de base par dessus ce qui a déjà été installé. Ça devrait résoudre le problème.
Vient ensuite l'étape de configuration de l'outil de gestion des paquets, vous n'avez pas à intervenir.
Ensuite l'étape Choisir et installer des logiciels durant laquelle il vous sera demandé si vous voulez participer au "popularity contest". Si vous répondez oui, régulièrement une liste des paquets que vous avez installé sera envoyé anonymement à Debian. Ensuite ce sera l'exécution de tasksel.
Comme vous pouvez le voir, tasksel vous permet de choisir des "groupes de paquets". Si vous voulez un système minimal, ou installer une version allégée de votre environnement de bureau préféré, décochez Environnement graphique de bureau avec la barre d'espace ou la souris, si vous souhaitez installer Gnome (ou KDE, LXDE ou Xfce suivant ce que vous avez choisi au début) laissez le coché. Si vous installez sur un ordinateur portable, mieux vaut laisser Ordinateur Portable coché. Mieux vaut laisser quoi qu'il arrive Utilitaires standard du système. Cliquez sur Continuer, les paquets nécessaires seront téléchargés.
Enfin la dernière étape est celle de l'installation de GRUB.
Si cette Debian est le seul système installé sur votre machine ou que vous souhaitez que son GRUB soit celui sur lequel l'ordinateur démarrera, répondez oui. Si au contraire vous souhaitez ne pas écraser le GRUB d'un système déjà installé, taper non et choisissez sur quelle partition installer le GRUB de cette Debian (la partition sur laquelle se trouve la racine de votre nouveau système).
Il n'y a plus qu'a finaliser l'installation et rebooter.
Après le reboot
Si vous avez décoché Environnement graphique de bureau à l'installation de votre Squeeze, vous avez maintenant une installation minimale sans interface graphique. Nous allons voir comment remédier à cela. Si vous avez installé un environnement de bureau, vous pouvez procéder dès maintenant aux optimisations pour la MAO (voir plus bas).
Installer Openbox
Pourquoi installer Openbox? Parce que ce gestionnaire de fenêtres a les avantages d'être très paramétrable, léger et populaire. Ce dernier point signifie que vous n'aurez pas de mal à trouver des informations le concernant sur divers sites. L'inconvénient est que si vous ne le connaissez pas encore, il vous faudra au début du temps pour vous y faire et pour le paramétrer. Mais je pense que le jeu en vaut la chandelle, il faut juste se prendre un peu en main.
Vous êtes donc après avoir re-démarré face à votre console. Commencez par vous loguer en root.
Installation des paquets de base
Loguez vous en root. Une astuce qui peut être utile pour ce qui suit est d'installer gpm qui permet d'utiliser la souris pour faire des copier/coller en console. Une fois installé, vous pouvez sélectionner du texte avec le curseur, puis le coller ailleurs en cliquant sur la molette.
aptitude install gpm
Ensuite il va falloir installer le minimum pour pouvoir se loguer en graphique et faire quelque chose avec, donc xorg qui est le serveur graphique, openbox qui est le gestionnaire de fenêtres, obconf qui sert à configurer Openbox, obmenu qui sert à configurer le menu d'Openbox, menu qui vous permettra d'avoir accés à toutes les applications disponibles dans ce menu même si vous ne l'avez pas encore configuré, un terminal léger, j'ai choisi roxterm, mais d'autres sont disponibles comme lxterminal par exemple, un éditeur de texte léger, leafpad par exemple, un navigateur lui aussi léger qui sera chromium, mais qui aurait pu être midori ou autre.
aptitude install xorg openbox obconf obmenu menu gmrun roxterm dbus-x11 leafpad chromium-browser chromium-browser-l10n
Il va falloir aussi installer ALSA afin d'avoir du son.
aptitude install alsa-base alsa-oss alsa-tools-gui alsa-tools libasound2-plugins
Notez que vous pourriez avoir besoin d'installer le paquet alsa-firmware-loaders pour certaines cartes sons, voir plus bas pour cela.
À ce stade vous devriez pouvoir vous loguer en graphique, appuyez sur Ctrl + d pour vous dé-loguer de root, re-loguez avec votre nom d'utilisateur, et tapez :
startx
Si avant de lancer X vous souhaitez installer des drivers propriétaires, il y a plusieurs solutions disponibles, notamment dkms dans les dépôts officiels. Pour ma part j'utilise encore et toujours sgfxi même si ce n'est pas un script disponible dans les dépôts, dkms m'ayant parfois posé des problèmes avec les noyaux non officiels utilisés pour faire de la MAO.
Donc si vous souhaitez utiliser sgfxi, commencez par installer module-assistant :
aptitude install module-assistant
Puis téléchargez et lancez sgfxi :
cd /usr/local/bin && wget -Nc smxi.org/sgfxi && chmod +x sgfxi && sgfxi
Le driver sera téléchargé, compilé et installé. Il vous faudra peut-être redémarrer une fois cela fait, le script vous le dira.
Configuration
Donc après que vous vous soyez re-logué avec votre utilisateur et après avoir lancé la commande startx , normalement Openbox est lancé, vous ne voyez sans doute rien d'autre que le curseur de la souris ce qui est normal, c'est à cela que ressemble Openbox quand il n'est pas configuré.
Je ne vais pas détailler comment configurer Openbox car ce n'est pas l'objet de ce tutoriel et que ce serait réinventer la roue. Il existe déjà de très bonnes informations sur le sujet, par exemple sur l'excellent Site du Zéro .
Vous n'êtes pas obligé d'appliquer toutes leurs informations, par exemple contrairement à eux je n'utilise pas thunar mais pcmanfm, je n'utilise pas de gestionnaire de connexion, etc... c'est à vous de faire vos choix.
Vous pouvez aussi consulter la page Openbox du wiki Debian parmi d'autres ressources disponibles sur internet.
À propos d'Openbox, sachez quand même qu'avec un clic droit vous avez un menu qui apparait, que ce menu est configurable très facilement en graphique avec l'application obmenu, et que toutes les applications disponibles sont déjà accessibles en allant dans Debian -> Applications.
Dans ce menu Debian vous devriez trouver assez facilement gmrun qui est un lanceur d'applications.
Le clic sur la molette permet d'avoir une vue d'ensemble de toutes les applications sur tous vos bureaux. En appuyant sur Ctrl + Alt + flèche droite ou flèche gauche vous pouvez naviguer d'un bureau à l'autre.
Vous pouvez utiliser la molette aussi pour cela, un petit conseil, à l'aide d'obconf vous pouvez définir une petite marge qui feront que vos applications ne toucheront pas les bords de l'écran. Utile pour y placer la souris afin d'ouvrir le menu ou changer de bureau.
Quelques astuces et conseils
Pour le reste les tutoriels déjà indiqués seront beaucoup plus efficaces que moi. Mais je vais quand même donner quelques petites astuces que j'utilise, libre à vous de les essayer ou pas, de choisir d'autres solutions ou pas.
Dépôts
À ce stade votre sources.list devrait ressembler à cela :# deb http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze main deb http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze main deb-src http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze main deb http://security.debian.org/ squeeze/updates main deb-src http://security.debian.org/ squeeze/updates main deb http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze-updates main deb-src http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze-updates main
Ce qui peut-être tout à fait suffisant si vous souhaitez utiliser uniquement des paquets libres.
Par contre si vous souhaitez utiliser des paquets non libres, par exemple certains micro-codes, il faut ajouter contrib non-free à la fin de chaque ligne des dépôts Debian.
Dans ce cas votre fichier /etc/apt/sources.list ressemblera à ceci :
# stable deb http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze main contrib non-free #deb-src http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze main contrib non-free # stable security deb http://security.debian.org/ squeeze/updates main contrib non-free #deb-src http://security.debian.org/ squeeze/updates main contrib non-free # stable updates deb http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze-updates main contrib non-free #deb-src http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze-updates main contrib non-free
Vous pouvez peut-être aussi souhaiter ajouter les dépôts non-officiels Debian multimédia qui permettent d'installer certains paquets et codecs non disponibles dans les dépôts officiels. Mais comme ces dépôts ne sont pas officiels il est préférable de prendre quelques précautions afin d'éviter tout problèmes, c'est pourquoi je vous conseille de lire ce tutoriel concernant le fichier /etc/apt/preferences.
Arrêter / redémarrer
Rem : pour utiliser sudo avec votre login, il vous faut l'ajouter comme ceci :
Loguez vous en root :
$ su -
puis tapez:
# adduser "votre_login" sudo # exit
Il faut se déconnecter pour que cela soit pris en compte.
Pour éteindre / redémarrer voici ma technique. Installez d'abord sudo :
aptitude install sudo
Puis éditez le fichier /etc/sudoers en tapant la commande visudo en root. Ajoutez y la ligne indiquée en gras ci-dessous au paragraphe # User privilege specification :
root ALL=(ALL) ALL __ALL ALL=NOPASSWD:/sbin/halt,/sbin/reboot__
Ctrl + o pour enregistrer, Ctrl + x pour quitter. Désormais la commande sudo reboot permet de redémarrer, la commande sudo halt permet d'arrêter l'ordinateur. Il vous suffit d'ajouter ces deux commandes à votre menu à l'aide d'obmenu.
Un gestionnaire de connexion pour quoi faire?
Vous n'avez pas besoin d'un gestionnaire de connexion alors que vous pouvez vous loguer avec la console. Simplement si taper startx à chaque fois vous dérange, ajouter ce qui suit à la fin de votre fichier ~/.bashrc :if [ -z "$DISPLAY" ] && [ $(tty) == /dev/tty1 ]; then startx fi
Vous devriez être automatiquement logué en graphique aussitôt votre identifiant et mot de passe entrés. Si par malchance votre système ne démarre pas sur le tty1, ajoutez en root chvt 1 dans le fichier /etc/rc.local juste avant exit 0 :
chvt 1 exit 0
Wifi
À priori le wifi est plutôt facteur d'instabilité pour un système consacré à la MAO. Mais si vous tenez quand même à le faire fonctionner, vérifiez que votre carte ne nécessite pas un micro-code. Fort possible que vous deviez activer les dépôts non-libres comme indiqué plus haut. La commande aptitude search firmware vous donnera une liste de micro-codes disponibles dans les dépôts.
Pour configurer votre wifi, consultez cette page .
Pour gérer vos connexions graphiquement, installez wicd.
aptitude install wicd wicd-gtk
Ensuite pour le lancer tapez la commande wicd-client ou ajoutez la à votre fichier ~/.config/openbox/autostartx.sh.
Il existe aussi une interface texte à wicd nommée wicd-curses. Il vous suffit d'installer le paquet du même nom et de taper wicd-curses dans votre terminal ou votre console pour l'utiliser.
Puis éditez le fichier /etc/network/interfaces pour n'y laisser que ce qui suit :
# This file describes the network interfaces available on your system # and how to activate them. For more information, see interfaces(5). # The loopback network interface auto lo iface lo inet loopback
Pare-feu
Ce tutoriel devrait pouvoir vous aider à configurer votre pare-feu.
Si écrire des règles iptables vous parait trop compliqué mais que vous souhaitez utiliser le pare-feu du système, vous pouvez installer et utiliser gufw.
aptitude install gufw
Auto-complétion
Pour avoir l'auto-complétion lorsque vous vous loguez en root dans un terminal, ajoutez ce qui suit au fichier /root/.bashrc :if [ -f /etc/bash_completion ] && ! shopt -oq posix; then . /etc/bash_completion fi
Enlever les locales inutiles
Pour gagner de la place sur votre disque dur, installez le paquet localepurge, choisissez les locales que vous souhaitez conserver lors de la configuration du paquet (fr et fr_FR.utf-8 sont choisis par défaut pour une installation en français). Une fois cela fait lancez la commande localepurge dans un terminal en root.Toutes les locales autres que celles choisies seront supprimées, l'opération sera effectuée automatiquement à chaque nouvelle installation.
Pavé numérique
Pour avoir le pavé numérique activé par défaut au démarrage de votre session Openbox, installez le paquet numlockx et ajoutez le à votre fichier ~/.config/openbox/autostart.sh comme expliqué dans le tutoriel du Site du Zéro.Thèmes et icônes
Pour avoir une liste d'icônes disponibles dans les dépôts tapez aptitude search icon-theme, puis installez le paquet qui vous intéresse dans la liste fournie. Pour une liste de thèmes GTK, faites aptitude search gtk2-engines.Tuer X
Pour pouvoir "tuer X" avec le clavier en utilisant la combinaison Ctrl + Alt + Backspace, lancer la commande # dpkg-reconfigure keyboard-configuration et répondez oui à la dernière question posée.Cela peut être utile, mais sachez que dans le menu d'Openbox, Exit permet de quitter Openbox et donc de de quitter X par la même occasion.
Des jolis Grub et TTY
Si vous voulez embellir votre Grub, installez le paquet desktop-base (pour le fond d'écran grub) et appliquez ces explications (chez moi la partie concernant grub à été suffisante pour que la résolution de la console soit correcte).Vous pouvez aussi installer et configurer le paquet linuxlogo pour ajouter un jolie logo Debian à votre console.
Optimisations MAO
Installation de JACK
Sur Debian, vous avez le choix entre jackd1 et jackd2. Installez celui que vous voulez. Par exemple pour jackd2 :
aptitude install jackd2 qjackctl
Lors de la configuration de JACK, la question suivante vous sera posée :
Faut-il activer la gestion des priorités de processus en temps réel ?
Répondez oui. Cela va créer le fichier /etc/security/limits.d/audio.conf qui permet de configurer PAM pour un accès au temps réel.
Lancez qjackctl et configurez le au mieux, une priorité de 70 devrait être adéquat.
Optimisations
Noyau
À partir du noyau 2.6.39 il n'y a plus besoin d'appliquer le patch RT pour utiliser le noyau linux afin de faire de la MAO. Ce noyau état disponible dans les dépôts backports de squeeze, ça simplifie pas mal les choses.
Il suffit donc d'ajouter les dépôts Debian backports à votre sources.list :
deb http://backports.debian.org/debian-backports squeeze-backports main contrib non-free
Puis d'installer le noyau 2.6.39 (ou supérieur) disponible dans ces dépôts.
# aptitude update # aptitude install -t squeeze-backports linux-image-2.6.39-bpo.2-amd64
Ou l'équivalent pour i386. Taper aptitude search linux-image dans un terminal vous fournira une liste des noyaux disponibles.
Groupe audio
Normalement l'utilisateur créé à l'installation est ajouté au groupe audio, mais ça ne coûte rien de le vérifier en tapant la commande groups . Si audio ne fait pas parti de la liste, il faut vous ajouter à ce groupe . Tapez cette commande, en root bien évidement :
adduser nom_de_votre_utilisateur audio
Le changement sera pris en compte la prochaine fois que vous vous re-loguerez avec cet utilisateur.
RTirq
Si vous utilisez un noyau RT, c'est une bonne idée d'installer le script RTirq. Celui ci n'est pas disponible pour Squeeze, mais le paquet disponible pour sid est installable sans problème. Téléchargez le paquet .deb ici puis installez le avec dpkg :
dpkg -i rtirq-init_20090920-1_all.deb
Latency timer de la carte son
Pour régler le Tuto Réduire la latence des périphériques PCI de votre carte son au démarrage, il y a une solution très simple. Il suffit d'ajouter la ligne adéquat telle qu'elle est expliquée sur la page Tuto Réduire la latence des périphériques PCI au script /etc/rc.local juste avant la ligne exit 0. L'édition du fichier se fait en root. Par exemple :
setpci -s 01:07.0 latency_timer=f8 exit 0
Ce script est executé à chaque démarrage et permet de personnaliser certains aspects du démarrage.
Das Watchdog
Si vous souhaitez installer "le chien de garde", il est dans les dépôts.
aptitude install das-watchdog
HDparm
Si vous souhaitez configurer vos disques durs plus finement, le paquet hdparm est dans les dépôts.
aptitude install hdparm
cpufrequtils
Pour savoir si cpufrequtils est installé, tapez apt-cache policy cpufrequtils dans un terminal.
CPU-Frequtils permet de gérer la fréquence du processeur par un module noyau. Pratique si on utilise un portable, si l'on veut faire des économies d'énergie, éviter la surchauffe du processeur, etc... mais problématique pour faire de la MAO. En effet, quand le module change la vitesse du processeur, celui ci s'arrête pour un minuscule moment, minuscule mais assez long pour provoquer des Xruns en pagaille, voire pour faire planter JACK.
Il vaut donc mieux s'abstenir d'installer CPU-Frequtils, mais si vous tenez à vous en servir, utilisez toujours le mode performance pour faire de la MAO. Par défaut c'est le mode ondemand qui est utilisé. Créez et éditez le fichier /etc/default/cpufrequtils pour choisir le comportement de cpufrequtils au démarrage et fixer le governor sur performance.
ENABLE="true" GOVERNOR="performance" MAX_SPEED="0" MIN_SPEED="0"
Ensuite vous pouvez créer des alias dans le fichier /root/.bashrc pour changer le governor facilement quand besoin est, par exemple chez moi pour un processeur 4 cœurs :
alias performance='cpufreq-set -c 0 -g performance & cpufreq-set -c 1 -g performance & cpufreq-set -c 2 -g performance & cpufreq-set -c 3 -g performance' alias conservative='cpufreq-set -c 0 -g conservative & cpufreq-set -c 1 -g conservative & cpufreq-set -c 2 -g conservative & cpufreq-set -c 3 -g conservative' alias ondemand='cpufreq-set -c 0 -g ondemand & cpufreq-set -c 1 -g ondemand & cpufreq-set -c 2 -g ondemand & cpufreq-set -c 3 -g ondemand'
Ainsi en tapant ondemand en root, le governor passe au mode ondemand. Tapez man cpufreq-set dans un terminal pour mieux comprendre ces alias, la numérotation des processeurs commence à 0. Si vous ne savez pas ce qu'est un alias, c'est expliqué ici .
Installer des applications audio
La liste des applications pour le son disponibles dans Squeeze se trouve sur cette page . Installez celles dont vous avez besoin.
Pour certaines cartes sons, il sera nécessaire d'activer les dépôts contrib non-free comme indiqué plus haut et d'installer le paquet alsa-firmware-loaders qui prend en charge le matériel suivant :
cspctl - Sound Blaster 16 ASP/CSP control program hdsploader - firmware loader for the RME Hammerfall DSP cards mixartloader - firmware loader for Digigram's miXart board sound drivers pcxhrloader - firmware loader for Digigram pcxhr compatible soundcards sscape_ctl - SoundScape control utility and firmware loader usx2yloader - firmware loader for Tascam USX2Y USB soundcards vxloader - firmware loader for Digigram VX soundcards
jack pulseaudio
Si vous avez besoin de router PulseAudio vers JACK, voici une recette.
Il faut installer PulseAudio, normalement les paquets suivants devraient être suffisants :
aptitude install pulseaudio pulseaudio-esound-compat pulseaudio-module-jack pulseaudio-module-x11 pulseaudio-utils
Installez aussi le paquet pavucontrol pour contrôler le volume des applications passant par PulseAudio.
Il faut ensuite configurer pour que PulseAudio ne reconnaisse aucune carte son. Pour ça le fichier /etc/default/pulseaudio devrait être renseigné avec ces paramètres :
PULSEAUDIO_SYSTEM_START=0 DISALLOW_MODULE_LOADING=1
Et cette partie du fichier /etc/pulse/default.pa devrait être commentée ainsi :
### Automatically load driver modules depending on the hardware available #.ifexists module-udev-detect.so #load-module module-udev-detect #.else ### Alternatively use the static hardware detection module (for systems that ### lack udev support) #load-module module-detect #.endif
Il faut créer un fichier éxecutable (que j'ai nommé PAon) contenant ceci :
#!/bin/sh pactl load-module module-jack-sink > /tmp/pa-modules.txt pactl load-module module-jack-source >> /tmp/pa-modules.txt for i in `cat /tmp/pa-modules-null.txt`; do pactl unload-module $i; done
Et un fichier éxecutable (que j'ai nommé PAoff) contenant ceci :
#!/bin/sh pactl load-module module-null-sink > /tmp/pa-modules-null.txt for i in `cat /tmp/pa-modules.txt`; do pactl unload-module $i; done
Ensuite il faut configurer Qjackctl afin qu'il exécute PAon dans Réglages -> Options -> Exécuter un script après le démarrage, Pour cela, indiquez lui le chemin vers le script. Dans la mémé fenêtre il faut indiquer le chemin vers PAoff dans Exécuter un script à l'extinction.
Ensuite après redémarrage, PulseAudio fonctionne mais n'a pas de sortie audio. Les modules sont chargés quand JACK est activé via Qjackctl et les sorties de PulseAudio sont alors routées dans JACK. Les modules sont proprement désactivés à la fermeture de JACK.
Le tutoriel de base qui a servi à cette partie provient de cette page à la date du 23/09/2009, et avait été indiqué sur la page de PulseAudio.
Re-compiler hydrogen afin de pouvoir utiliser plus de 16 layers par instrument
Si vous avez assez de RAM et que vous souhaitez utiliser des instruments avec plus de 16 layers, voilà la marche à suivre. Assurez vous d'abord que la ligne deb-src est présente et dé-commentée dans votre fichier /etc/apt/sources.list :
deb-src http://ftp2.fr.debian.org/debian/ squeeze main contrib non-free
Exécutez la commande # aptitude update puis installez les dépendances nécessaires :
# aptitude install --without-recommends devscripts dh-buildinfo cdbs scons debhelper docbook-utils libqt4-dev libz-dev pkg-config libarchive-dev libtinyxml-dev libasound2-dev libaudiofile-dev liblrdf-dev libsndfile1-dev libflac++-dev libflac-dev portaudio19-dev libportmidi-dev liblash-dev librsvg2-bin netpbm
Ajoutez y libjack-dev ou libjack-jackd2-dev selon que vous utilisez jackd1 ou jackd2. Si d'autres dépendances manquent, les paquets à installer vous seront de toutes façons signalés au moment de la compilation.
Maintenant il n'a plus qu'à télécharger les sources d'Hydrogen depuis les dépôts Debian :
$ apt-get source hydrogen
Placez vous dans le répertoire de ces sources :
$ cd hydrogen-0.9.4/
Éditez le fichier adéquat :
$ nano libs/hydrogen/include/hydrogen/globals.h
À la ligne qui suit, remplacez 16 par le nombre de layers maximum que vous souhaitez utiliser (cela peut aller jusqu'à 128) :
#define MAX_LAYERS 16
Tapez ctrl+o pour sauver le fichier, ctrl+x pour quitter nano, il n'y a plus qu'à compiler :
$ fakeroot dpkg-buildpackage -b -uc
Une fois la compilation finie vous vous retrouvez avec un paquet .deb dans le répertoire du dessus :
$ cd .. $ ls *.deb
Vous pouvez l'installer avec dpkg.
# dpkg -i hydrogen_0.9.4.1-1_amd64.deb
Il n'y a plus qu'à nettoyer ces dépendances qui prennent de la place sur votre système :
# aptitude purge devscripts dh-buildinfo cdbs scons debhelper docbook-utils libqt4-dev libz-dev pkg-config libarchive-dev libtinyxml-dev libasound2-dev libaudiofile-dev liblrdf-dev libsndfile1-dev libflac++-dev libflac-dev portaudio19-dev libportmidi-dev liblash-dev librsvg2-bin netpbm
Et empêcher dans les futures mises à jour que votre hydrogen fraichement compilé ne soit remplacé par la version des dépôts et ses 16 misérables layers maximum.
# aptitude hold hydrogen
Vous pouvez aussi re-commenter la ligne deb-src de votre fichier /etc/apt/sources.list jusqu'à votre prochaine re-compilation de paquet Debian.
Liens Utiles
Voici quelques liens qui pourraient être utiles en cas de problèmes :
Debian Recherche Google
Recherche de paquets Debian
Forum Debian-fr
Wiki Debian-fr
Debian Facile
Debian 6 — Notes de publication
Conclusion
Voilà, une fois installé et configuré j'ai un système très réactif, qui fonctionne très bien avec quasiment aucun Xrun et une latence confortable. Le tout tenant sur moins de 3Go.
Il y a peut-être des informations utiles qui manquent à ce tutoriel, par exemple je n'utilise pas de firewire. N'hésitez pas à apporter votre pierre à l'édifice !
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