Me In The Bath - Génèse d'un disque
Salut !
Je me propose dans ce fil de raconter, au fur et à mesure, l'enregistrement du prochain opus de mon projet rock solo Me In The Bath. Lofi et DIY au programme. Je ne suis pas encore fixé sur le format, qui pourra aller du maxi au LP selon mes dispositions au cours de l'année à venir, mais je suis fixé sur la date de sortie, qui sera, comme ça a été le cas ces dernières années pour chaque fois une livraison annuelle, le 14 juillet 2022 à l'occasion de cet évènement récurrent qu'on appelle le Netlabel Day.
Aussi, comme ça a été le cas ces dernières années, les chansons sont dévoilées au fur et à mesure en écoute, via le netlabel Crem Road records. La "sortie" de l'album signifiera uniquement qu'il est terminé et devient librement téléchargeable.
Ça implique que l'ordre d'enregistrement des chansons, sera l'ordre des titres de l'album fini. Ce qui peut donner des résultats plus ou moins heureux, le choix d'un titre d'ouverture, pour un album, étant primordial, déterminant pour beaucoup d'auditeurs s'ils vont écouter la pièce entière.
La première chanson de l'album, qui s'appelle "You'll Be Your Slave", aurait dû donc me mettre une grosse pression sur les épaules, donc, j'ai enregistré à la one again sans me prendre la tête et sans chercher le résultat qui tue, ça a simplifié le passage à l'action pour moi.
Le problème avec la production audio sous Linux, et là, je pense que beaucoup de monde ici ne me contredirait pas, c'est qu'il n'y a absolument rien à dire : tout se passe toujours sans le moindre accroc, sans le moindre problème qui ferait une anecdote, en bref :
-Ma carte son Behringer UMC404HD est reconnue par Jack avec toutes ses entrées et sorties, et ce jusqu'au 196khz, mais j'enregistre en 44100Hz, l'espace disque à mobiliser pour les fréquence d'échantillonnage supérieures étant à mettre en balance avec l'amélioration de qualité pour une belle matière en post prod et mastering, et de mon coté je penche pour ce choix.
-J'enregistre et je fais le mixage avec Audacity. J'ai peu besoin d'effets et il y a de quoi faire avec l'arsenal qu'offre LADSPA. Je n'utilise pas Guitarix pour les basses et guitares, je préfère travailler mon son avec des effets physiques, principalement pédale d'overdrive et une mixette de magneto quatre piste qui me propose de l'égalisation, du gain et de la chaleur analogique (utile aussi pour les prises de batterie électronique ou du micro pour voix et instruments acoustiques). Cependant pour ce morceau je ne l'ai pas utilisée, par contre j'ai inclus sur la majorité des pistes (sauf les vocaux et l'harmonica) un rack Behringer SU9920 dans la boucle, réglé bien agressivement pour un max de loudness.
-j'ai donc rien eu d'autre à faire que de brancher tour à tour la guitare électrique (rythmique), la basse, la batterie (en mono), le micro pour le chant et la seconde ligne de chant, la guitare à nouveau mais lead, avec overdrive, puis re-micro pour l'harmonica, et d'enregistrer à chaque fois, dans cet ordre. Aucun overdub.
-Ensuite, dans Audacity, j'ai copié collé la piste de batterie, j'y ai appliqué un réglage basse aigus pour renforcer les basses et couper les aigus, je l'ai collé sur deux nouvelles pistes, une que j'ai mis à fond à droite et l'autre à fond à gauche, avec un décalage d'une douzaine de ms pour l'une et de deux pour l'autre, pour un effet de fausse stéréo élargie pour rendre les percus plus présentes. Je ne suis pas satisfait des kits de ma batterie électronique, j'ai tendance à chercher encore comment la faire sonner comme je voudrais en triturant ses banques et son paramètre "voice", et j'ai fait ce que j'ai pu pour rattraper la sauce. Je pense que je vais finir par l'utiliser en USB pour piloter Hydrogen avec un kit d'échantillons maison que j'aime bien.
-j'avais donc trois piste de batteries, deux pistes de guitare, deux pistes de chants, une piste de basse et une intro d'harmonica à mixer, je n'ai pas utilisé du tout les enveloppes d'Audacity, gardant la dynamique de la prise, et jouant uniquement sur le volume initial de chaque piste.
-J'oublie de dire, qu'au fil du travail sur chaque instrument, il m'est arrivé d'appliquer de la compression si nécessaire. Et pour finir, j'ai fait une amplification de la première moitié de la séquence de basse, qui était jouée au doigt, le reste étant slappé et donc plus fort.
-coté monitoring, j'avais lors de l'enregistrement et du mixage un très vieux casque Marshall qui part en morceaux, en alternance avec les enceintes intégrées du téléviseur qui me sert de moniteur. Après le mastering, j'ai fait des écoutes comparatives sur un autre téléviseur et une barre de son, mais c'est uniquement pour me guider pour mes actions futures, car à ce moment là je ne risque pas de revenir sur le mastering ou le mixage.
-Le mastering donc : sous Jamin, pas de scènes, pas d'équalisation, mais un pré-réglage de la collection Borges que je connais pour particulièrement convenir à mes ambitions en matière de "comment ça va sonner". Il s'agit de "FM Broadcast 5". Parfois j'ai utilisé "Rock Quartet" et quelques autres plus ponctuellement, mais, je commence toujours par tester "FM Broadcast 5" car je le sais bien adapté à mon style.
...Et voilà c'était fait. Un export en flac, un coup de Easytag et de ffmpeg plus tard, j'avais mon audio finalisé et prêt à mettre en ligne. Aucun soucis à aucun niveau. J'ajoute que les outils que j'utilise restent simples et intuitifs et qu'apprendre à les appréhender ne m'a demandé, au fil de leur usage, aucun effort particulier pour arriver maintenant à obtenir ces phases de productions bien rodées et sans aucun incident notable.
Je pourrais aussi parler du travail de composition, qui était, comme c'est souvent le cas, basé juste sur des contraintes qui définissent l'orientation de l'harmonie et de la construction, ou de la création des arrangements, qui fut, comme c'est toujours ou presque le cas, beaucoup réalisée en pure improvisation, ou même du sens à donner au paroles, de la thématique du morceau, mais je suis pas sûr que ce soit très intéressant !
Si vous êtes de ceux et celles ici qui sont du genre à vouloir écouter, vous savez probablement déjà où ça se trouve. C'est comme toujours sous licence ouverte Creative Commons CC-BY-NC-SA ;
Évidemment tant que la chanson ne sera qu'en écoute, je ne m'embête pas beaucoup avec l'indication de licence... Le CMS du site du label ne sait pas gérer ça. Sinon, elle est indiquée pour les morceaux une fois devenus téléchargeable. Le CMS du site du label sait gérer ça.
Désolé de revenir lourdement sur de telles généralités mais vu que beaucoup de choses vont s'appliquer pour l'album entier, il fallait les évoquer dans le premier message du fil. On aura l'occasion de parler d'autres choses dans le futur, je n'aurai qu'à faire des DIFF d'avec ce premier message ;)
Je n'ai pas actuellement particulièrement de projet de publier les pistes séparées pour une réutilisation, un mixage alternatif, un remastering, ou comme source de matériel à échantillons, mais je le fais très souvent et j'ai eu la chance d'être souvent remixé, source de reworks, et même repris. J'essaie autant que possible de rendre dispo les suites d'accord, les riffs en tablature, et les paroles, cependant le site de Crem Road est moins à jour que YouTube pour les morceaux récents, à ce niveau. La licence permet l'enregistrement et l'exploitation non-commerciale de la reprise, bien entendu.
Et voilà. J'espère que lire tout ça vous aurait un peu divertit ! À dans quelques temps, j'espère, pour un prochain épisode.
Shangri-l de Me In The Bath pour Crem Road records
Je me propose dans ce fil de raconter, au fur et à mesure, l'enregistrement du prochain opus de mon projet rock solo Me In The Bath. Lofi et DIY au programme. Je ne suis pas encore fixé sur le format, qui pourra aller du maxi au LP selon mes dispositions au cours de l'année à venir, mais je suis fixé sur la date de sortie, qui sera, comme ça a été le cas ces dernières années pour chaque fois une livraison annuelle, le 14 juillet 2022 à l'occasion de cet évènement récurrent qu'on appelle le Netlabel Day.
Aussi, comme ça a été le cas ces dernières années, les chansons sont dévoilées au fur et à mesure en écoute, via le netlabel Crem Road records. La "sortie" de l'album signifiera uniquement qu'il est terminé et devient librement téléchargeable.
Ça implique que l'ordre d'enregistrement des chansons, sera l'ordre des titres de l'album fini. Ce qui peut donner des résultats plus ou moins heureux, le choix d'un titre d'ouverture, pour un album, étant primordial, déterminant pour beaucoup d'auditeurs s'ils vont écouter la pièce entière.
La première chanson de l'album, qui s'appelle "You'll Be Your Slave", aurait dû donc me mettre une grosse pression sur les épaules, donc, j'ai enregistré à la one again sans me prendre la tête et sans chercher le résultat qui tue, ça a simplifié le passage à l'action pour moi.
Le problème avec la production audio sous Linux, et là, je pense que beaucoup de monde ici ne me contredirait pas, c'est qu'il n'y a absolument rien à dire : tout se passe toujours sans le moindre accroc, sans le moindre problème qui ferait une anecdote, en bref :
-Ma carte son Behringer UMC404HD est reconnue par Jack avec toutes ses entrées et sorties, et ce jusqu'au 196khz, mais j'enregistre en 44100Hz, l'espace disque à mobiliser pour les fréquence d'échantillonnage supérieures étant à mettre en balance avec l'amélioration de qualité pour une belle matière en post prod et mastering, et de mon coté je penche pour ce choix.
-J'enregistre et je fais le mixage avec Audacity. J'ai peu besoin d'effets et il y a de quoi faire avec l'arsenal qu'offre LADSPA. Je n'utilise pas Guitarix pour les basses et guitares, je préfère travailler mon son avec des effets physiques, principalement pédale d'overdrive et une mixette de magneto quatre piste qui me propose de l'égalisation, du gain et de la chaleur analogique (utile aussi pour les prises de batterie électronique ou du micro pour voix et instruments acoustiques). Cependant pour ce morceau je ne l'ai pas utilisée, par contre j'ai inclus sur la majorité des pistes (sauf les vocaux et l'harmonica) un rack Behringer SU9920 dans la boucle, réglé bien agressivement pour un max de loudness.
-j'ai donc rien eu d'autre à faire que de brancher tour à tour la guitare électrique (rythmique), la basse, la batterie (en mono), le micro pour le chant et la seconde ligne de chant, la guitare à nouveau mais lead, avec overdrive, puis re-micro pour l'harmonica, et d'enregistrer à chaque fois, dans cet ordre. Aucun overdub.
-Ensuite, dans Audacity, j'ai copié collé la piste de batterie, j'y ai appliqué un réglage basse aigus pour renforcer les basses et couper les aigus, je l'ai collé sur deux nouvelles pistes, une que j'ai mis à fond à droite et l'autre à fond à gauche, avec un décalage d'une douzaine de ms pour l'une et de deux pour l'autre, pour un effet de fausse stéréo élargie pour rendre les percus plus présentes. Je ne suis pas satisfait des kits de ma batterie électronique, j'ai tendance à chercher encore comment la faire sonner comme je voudrais en triturant ses banques et son paramètre "voice", et j'ai fait ce que j'ai pu pour rattraper la sauce. Je pense que je vais finir par l'utiliser en USB pour piloter Hydrogen avec un kit d'échantillons maison que j'aime bien.
-j'avais donc trois piste de batteries, deux pistes de guitare, deux pistes de chants, une piste de basse et une intro d'harmonica à mixer, je n'ai pas utilisé du tout les enveloppes d'Audacity, gardant la dynamique de la prise, et jouant uniquement sur le volume initial de chaque piste.
-J'oublie de dire, qu'au fil du travail sur chaque instrument, il m'est arrivé d'appliquer de la compression si nécessaire. Et pour finir, j'ai fait une amplification de la première moitié de la séquence de basse, qui était jouée au doigt, le reste étant slappé et donc plus fort.
-coté monitoring, j'avais lors de l'enregistrement et du mixage un très vieux casque Marshall qui part en morceaux, en alternance avec les enceintes intégrées du téléviseur qui me sert de moniteur. Après le mastering, j'ai fait des écoutes comparatives sur un autre téléviseur et une barre de son, mais c'est uniquement pour me guider pour mes actions futures, car à ce moment là je ne risque pas de revenir sur le mastering ou le mixage.
-Le mastering donc : sous Jamin, pas de scènes, pas d'équalisation, mais un pré-réglage de la collection Borges que je connais pour particulièrement convenir à mes ambitions en matière de "comment ça va sonner". Il s'agit de "FM Broadcast 5". Parfois j'ai utilisé "Rock Quartet" et quelques autres plus ponctuellement, mais, je commence toujours par tester "FM Broadcast 5" car je le sais bien adapté à mon style.
...Et voilà c'était fait. Un export en flac, un coup de Easytag et de ffmpeg plus tard, j'avais mon audio finalisé et prêt à mettre en ligne. Aucun soucis à aucun niveau. J'ajoute que les outils que j'utilise restent simples et intuitifs et qu'apprendre à les appréhender ne m'a demandé, au fil de leur usage, aucun effort particulier pour arriver maintenant à obtenir ces phases de productions bien rodées et sans aucun incident notable.
Je pourrais aussi parler du travail de composition, qui était, comme c'est souvent le cas, basé juste sur des contraintes qui définissent l'orientation de l'harmonie et de la construction, ou de la création des arrangements, qui fut, comme c'est toujours ou presque le cas, beaucoup réalisée en pure improvisation, ou même du sens à donner au paroles, de la thématique du morceau, mais je suis pas sûr que ce soit très intéressant !
Si vous êtes de ceux et celles ici qui sont du genre à vouloir écouter, vous savez probablement déjà où ça se trouve. C'est comme toujours sous licence ouverte Creative Commons CC-BY-NC-SA ;
- la copie et la diffusion dans un cadre non commercial, c'est autorisé d'emblée. Radios associatives même sans forfait de perception des droits peuvent diffuser le morceau, le partage par copie pour des gens est possible y compris P2P, tout comme la mise en ligne sur site non commercial, sans me demander d'autorisation particulière.
- le remix, le sampling, en bref, la construction d'œuvre dérivée est autorisée, cependant celle-ci, dans sa publication, sa diffusion et son utilisation, devra, sauf autorisation au cas par cas, se garder de toute exploitation commerciale par qui que ce soit (pas de Soundcloud, Youtube, Spotify ou autres) + elle devra être placée elle aussi sous CC BY-NC-SA
- Dans tous les cas, il faut créditer. Et, généralement, indiquer la licence, c'est obligatoire aussi mais parfois on l'oublie un peu.
Évidemment tant que la chanson ne sera qu'en écoute, je ne m'embête pas beaucoup avec l'indication de licence... Le CMS du site du label ne sait pas gérer ça. Sinon, elle est indiquée pour les morceaux une fois devenus téléchargeable. Le CMS du site du label sait gérer ça.
Désolé de revenir lourdement sur de telles généralités mais vu que beaucoup de choses vont s'appliquer pour l'album entier, il fallait les évoquer dans le premier message du fil. On aura l'occasion de parler d'autres choses dans le futur, je n'aurai qu'à faire des DIFF d'avec ce premier message ;)
Je n'ai pas actuellement particulièrement de projet de publier les pistes séparées pour une réutilisation, un mixage alternatif, un remastering, ou comme source de matériel à échantillons, mais je le fais très souvent et j'ai eu la chance d'être souvent remixé, source de reworks, et même repris. J'essaie autant que possible de rendre dispo les suites d'accord, les riffs en tablature, et les paroles, cependant le site de Crem Road est moins à jour que YouTube pour les morceaux récents, à ce niveau. La licence permet l'enregistrement et l'exploitation non-commerciale de la reprise, bien entendu.
Et voilà. J'espère que lire tout ça vous aurait un peu divertit ! À dans quelques temps, j'espère, pour un prochain épisode.
Shangri-l de Me In The Bath pour Crem Road records