Historique: Débuter - la MAO et GNU-linux

Avant-propos :

Et bien voilà, tu es enfin au pied du mur ! Tu as fait le malin devant tes amis en vantant les bienfaits des logiciels libres, de leurs principes philosophiques et leur stabilité, et puis maintenant, bah...il faut s'y coller pour de vrai ! Le truc c'est qu'on pense que la MAO fonctionne de la même façon sous n'importe quel système d'exploitation, ça n'est pas faux...mais ça n'est pas tout à fait vrai non plus ! 😎
Alors..."Comment y marche ton biniou-Linux là ?" 🙄

Principe

En logiciels libres, et donc sous GNU/Linux, les développeurs appliquent au mieux le principe du K.I.S.S..
Non non, c'est pas pour dire qu'on est dans un monde de Bisounours !

K.I.S.S. = Keep It Simple, Stupid ! Traduction libre : le plus simple est le mieux !
Cela veut dire qu'on ne se complique pas la vie, et qu'on essaie pas de faire un logiciel avec tout dedans.
C'est une grande différence d'approche entre les logiciels propriétaires (Mac ou Win) et la plupart des logiciels libres.

Sous GNU/Linux, pour faire de la MAO, on va utiliser un serveur son prévu pour cela : il s'appelle JACK (Jack Audio Connection Kit) et il va devenir le point central de ton studio et ton meilleur ami (un peu comme ton guitariste mais sans odeur (:xink:)).
Ensuite, tu vas utiliser tes logiciels, un enregistreur multi-pistes, un synthétiseur virtuel, une boîte à rythme...
Ce sont des logiciels qui, dans la grande majorité, ne font qu'une seule chose ! Et ils la font bien !

Du coup, JACK va servir à inter-connecter tous ces logiciels entre eux.
En gros, tu te fais ton studio aux petits oignons comme un ingénieur-son fait son patch.

Exemple


Bien ! C'est un bon début !

Paf, on lance JACK (le serveur son).
Hop, on branche un micro pour le chant et un autre pour la piste de guitare sur notre belle carte pour la MAO qui a 2 entrées XLR ou Jack (sinon, on fait ça en 2 fois ❗
On lance notre enregistreur multi-pistes, on va dire Ardour.
On se dit qu'avec une piste de batterie ça serait mieux. Allez hop, va pour Hydrogen.

Et tout ce petit monde se retrouve sur JACK.

On prépare 3 pistes dans notre enregistreur multi-pistes :

• une pour le chant,
• une pour la guitare,
• et une pour la boite à rythme, et même 2 pour elle comme ça on aura une belle stéréo !

Et tu vas obtenir ce genre de truc :
{SPIT()}
avec, à gauche, les sorties de tes logiciels et à droite, les entrées.

Ensuite, y'a plus qu'à dire : la sortie de truc rentre sur machin et la sortie de machin va sur bidule.

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{IMG(src="img/wiki_up/jack_newbee.png",thumb="y",width="400",desc=""Les connexions dans JACK")}{IMG}
{SPLIT}

Et c'est le même principe pour le MIDI.

Outro

La MAO en logiciel libre se résume à ça ! Elle est pas belle la vie ?

Dans l'univers des logiciels propriétaires, l'équivalent du serveur son JACK existe en interne, c'est à dire que les Cubase, Protools et autre FruityLoops en ont chacun un à l'intérieur.
Là où ça se complique, c'est qu'ils communiquent difficilement entre eux.

En MAO libres, on en a un, et un seul, et il est externe et on y a donc accès ! Et tous les logiciels de MAO qui se respectent sont capables de parler avec lui ! Et donc de partager leurs flux (audio et MIDI) !
Du coup, ne cherche pas un logiciel équivalent à un que tu connais ailleurs, mais pense plutôt à relier les logiciels existant sous GNU/Linux entre eux.


Bonne découverte à toi ! Et n'hésites pas, le cas échéant, à venir poser tes questions dans les FORUMS, ils sont là pour ça !

Mus-amicalement,
Olivier pour l'équipe de LinuxMAO.org

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PS : Bon, j'ai menti tout le long, en fait, on utilise pas JACK directement, car JACK est un logiciel en ligne de commande, et c'est relou !
À la place, la grande majorité des gens utilise qJackctl, certains l'utilisent conjointement Patchage et d'autres préfèrent ladish.
Ces interfaces reposent toutes sur JACK et sont bien plus intuitives qu'une vieille ligne de commande.


Allons voir du côté de la cinquième page de ce petit guide des débutants : Vue d'ensemble du système.