Introduction

Vous savez tout régler pour avoir un beau projet de MAO. Vous avez enregistré vos instruments avec les bons paramètres. Il est temps d'ajouter des effets !

Les effets

Alors voilà, nous avons maintenant un signal numérique qui correspond à notre signal sonore. On va pouvoir enfin faire mumuse et rajouter tout plein d'effets. Il faut tout d'abord savoir que les effets existent depuis belle lurette et qu'on n'a pas attendu l'ère numérique pour les utiliser. Dans les années 70, tous les albums étaient enregistrés en analogique et pourtant certains utilisaient déjà moult effets ! Dans cette partie, nous allons voir les grands classiques des effets utilisés par les musiciens.

Effets jouant sur l'amplitude

L'amplification

Il s'agit de l'effet le plus simple ! On prend notre signal et on veut le jouer plus fort. On utilise un amplificateur qui va augmenter la puissance du signal. Ça revient à multiplier le signal par un nombre plus grand que 1. L'amplificateur va donner de l'énergie au signal dans les limites disponibles.

La saturation et la distorsion

Quand on souhaite amplifier un signal de manière extrême, on va atteindre voire dépasser la limite de puissance de l'amplificateur. Dans ce cas, toutes les valeurs qui devaient se retrouver supérieures à la limite vont être coupées. On appelle ça écrêter. On obtient alors un son très connu dans le rock car très utilisé sur les guitares : la saturation ou distorsion. Elle peut être plus ou moins forte pour un son crunchy, rock ou thrash.

Ci-dessous un schéma qui montre comment le son est altéré avec la saturation.

La compression

Très utilisée aujourd'hui, la compression permet d'augmenter le volume des parties faibles d'un morceau sans toucher aux parties fortes. Cet effet augmente le volume moyen du morceau afin de donner plus d'énergie au morceau, plus de dynamique. Autrement dit ça a plus la patate !!! En revanche cela se fait au détriment de la définition car cet effet a tendance à supprimer les variations fines de la musique.
Pour la culture, cet effet a commencé à être très utilisé dans les années 60 car les producteurs se sont rendus compte que les 45 tours au volume moyen plus élevé étaient plus joués dans les juke-box. Ils ont donc commencé à utiliser la compression pour gonfler le son de leurs disques.

Effets jouant sur la fréquence

Le filtrage

Il s'agit d'un effet indispensable car il permet de modifier la puissance des fréquences contenues dans le signal. Le filtrage permet d'augmenter les basses, de creuser les médiums et d'affiner le trebel par exemple. Le filtrage permet d'organiser un mix et de donner à chaque instrument la place qu'il mérite pour être bien entendu. Si on n'utilisait pas le filtrage, toutes les fréquences de tous les instruments se mélangeraient produisant une musique cacophonique. Le filtrage permet de redessiner le contours des instruments et de mieux faire ressortir le timbre. C'est le rôle d'un equalizer. Voir aussi cette page.

Le flanger

Quand il est utilisé de manière très intense, on peut comparer ça à un moteur d'avion au démarrage ! Pour le réaliser, il suffit de prendre le signal et de l'additionner à une copie de lui-même décalé en fréquence. En faisant varier cette fréquence, on obtient ce son caractéristique.

Le phasing

Sensiblement proche du flanger, il est réalisé de manière différente. Il faut prendre le signal et l'additionner à une copie de lui-même ralentie. Cet effet a été créé par des disc-jockeys, qui jouaient deux exemplaires du même disque mais en ralentissant la rotation d'un des deux (on parle de vinyles) !

Effets jouant sur le temps

Le delay

Le delay ou écho est simplement une répétition contrôlée du son pour reproduire un effet d'écho. On peut généralement jouer sur la durée entre deux échos successifs, leur volume et leur atténuation dans le temps. Je vous laisse imaginer les possibilités...

La reverb

La reverb a pour objectif de donner un aspect plus naturel au son. Dans la vie, tous les sons que nous entendons subissent une réverbération sur les objets qui l'entourent. Du coup un son sans réverbération paraît synthétique. On peut par exemple simulé une réverbération d'église pour un choeur ou d'une petite pièce pour rendre le son plus naturel.

Effets purement numériques

Alors voilà, on a dit qu'ils existaient quelques effets purement numériques. En voici les deux principaux représentants.

La résolution

Comme son nom l'indique, cet effet permet de jouer sur la résolution des échantillons. En général, on l'utilise pour retrouver des sonorités très synthétiques des années 80, un son gameboy par exemple. Bien entendu, l'effet apparaît si l'on diminue la résolution.

Le decimator ou sous-échantillonneur

Le decimator joue quant à lui sur l'autre grand paramètre de l'échantillonnage : la fréquence d'échantillonnage. En la diminuant, on fait apparaître du repliement spectral (voir le monde numérique) qui produit des effets intéressants. Ca crée des dissonances parfois intéressantes. On peut le combiner à la modification de résolution pour obtenir un pur effet chiptune !

La suite

On va dire qu'avec tout ce qu'on a vu jusqu'ici, on a enregistré une petite chanson. La qualité du son est bonne et les effets sont appliqués. Ça sonne d'enfer ! Il faut maintenant la faire écouter au monde entier. Avant de la partager, il va falloir l'enregistrer. Allons donc voir les formats disponibles.

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