(DIY) préamplis G9 51X et Jensamp, compresseur SKnote Leso
Bonjour à tous,
suite au si joli Doepfer de pierrotlo, je me permets de vous présenter mes 3 montages en DIY :
- un préampli G9 51X : C'est le premier montage que j'ai terminé. Il s'agit d'un preampli à lampes au format modulaire 51X. Le format 51X est une extension du format API500 avec lequel il est d'ailleurs compatible. La principale différence réside dans le fait que le format 51X apporte du +/- 24V en plus du 16V de l'API500. Cela permet d'alimenter des clones de modules de type Neve ou Neumann sans convertisseur de tension.
C'est mon préampli préféré pour le moment. Le son est très défini, avec une jolie saturation si on le pousse un peu. C'est très ciselé même si j'ai construit la version avec des transfo OEP pas chers. Par contre il est presque trop précis pour mes micros chinois qui sont vite agressifs sur ce type de préamp qui cherche la clarté. Ce qui m'amène au deuxième préampli :
- Un Jensamp 51X : il s'agit d'un préampli au germanium qui sonne très large. J'ai eu plus de mal à le terminer car il y avait un problème d'oscillation au début. Les anglais disent motorboating et c'est vrai qu'à partir d'un certain seuil il me faisait des sons de moteur 2 temps. J'ai changé les vieux transistors NOS et ça a réglé le problème. Un problème de ce préampli est qu'il n'aime pas les signaux trop forts, dans ce cas là, il part en oscillation et c'est très moche. Aussi après avoir remonté drastiquement au compresseur une piste, j'ai pu entendre une sorte de bruit de fond. Bref c'est un sensible. Au niveau sonore c'est un préampli très rond, il coupe pas mal les transitoires, il adoucit complètement mes micros chinois qui sonnent tout à coup super bien. Testé une fois sur une voix rap, j'ai été déçu par son manque de précision par rapport au G9. Pas adapté non plus pour de la pop, le son n'est pas assez moderne. Par contre je me suis régalé pour contrebalancer des instruments un poil trop brillants, pour avoir des doigts bien ronds sur une guitare, j'imagine que ça marche super sur une reprise d'ampli de gratte électrique pour grossir et arrondir le son. Les américains diraient "PHAT".
- Ma troisième (demie)réalisation est un compresseur de type PWM, le SKnote Leso. J'ai commandé leur dernier kit à SKnote et suite à un quiproquo, ils avaient déjà soudé les composants et testé les cartes avant de m'envoyer le kit. Je me suis seulement occupé du câblage (et ça en fait des câbles) et du montage dans le rack. Bon fonctionnement direct, ouf.
Le nombre de contrôles est tout simplement impressionnant pour un compresseur hardware : Attaque et relâchement avec en plus des modes automatiques pour un suivi en douceur des bus, courbe soft/hardknee, potentiomètres d'EQ dans le sidechain afin de faire réagir le compresseur plus ou moins selon les fréquences, modes RMS et PEAK, feedback/feedforward, sidechain externe, potentiomètre de mix pour de la compression parallèle, bref une vraie usine à gaz.
Deux bandeaux de LED assurent un bon contrôle. Je les ai câblés avec un output peak, un output VU et un mode input + gain réduction.
Au niveau sonore je n'ai pas encore exploré toutes les possibilités, mais je peux déjà dire qu'il est très à l'aise sur un bus master avec une compression transparente de type "glue", et qu'il peut vraiment bourriner sur des percussions et les rendant monstrueuses d'attaque et de punch. D'ailleurs le passage d'une compression douce à brutale est assez vite là. Notamment parce qu'il y a peu de ratios faibles (2-4-10-20-40-infini). Bref on est dans de la compression de mix, pas vraiment de mastering parce qu’on compresse vite très fort.
Au niveau sonore, il a un truc particulier : quand on entend la compression ce n'est jamais dur. Bref on entend un son compressé, mais pas la coloration du compresseur, un vrai régal. Il correspond tout à fait à mon utilisation car je travaille principalement avec des instruments acoustiques qui requièrent peu de coloration.
Pour résumer, il s'agit vraiment d'un outil extrêmement performant de contrôle de la dynamique et non pas d'un compresseur qui apporte une coloration.
L'interface avec ardour4 a été au départ un peu laborieuse car mon mixeur de carte son me faisait aussi bien écouter la piste avec compresseur en insertion que le monitoring du retour du compresseur. Résultat, j'avais 2 fois le son du compresseur décalé par la latence de ma carte son. Un son horrible, avec des énormes filtres sur le signal et un côté phazer. J'ai eu très peur avant finalement de trouver le problème et de le corriger en coupant le monitoring de l'entrée.
Voilà voila pour cette présentation qui n'aurait pas été possible sans l'aide du forum GroupDIY qui m'a filé le virus et sans SKnote qui ont été un modèle de communication, toujours très réactifs, pertinents et efficaces dans leurs réponses.
Bises à tous et n'hésitez pas si vous avez des questions
suite au si joli Doepfer de pierrotlo, je me permets de vous présenter mes 3 montages en DIY :
- un préampli G9 51X : C'est le premier montage que j'ai terminé. Il s'agit d'un preampli à lampes au format modulaire 51X. Le format 51X est une extension du format API500 avec lequel il est d'ailleurs compatible. La principale différence réside dans le fait que le format 51X apporte du +/- 24V en plus du 16V de l'API500. Cela permet d'alimenter des clones de modules de type Neve ou Neumann sans convertisseur de tension.
C'est mon préampli préféré pour le moment. Le son est très défini, avec une jolie saturation si on le pousse un peu. C'est très ciselé même si j'ai construit la version avec des transfo OEP pas chers. Par contre il est presque trop précis pour mes micros chinois qui sont vite agressifs sur ce type de préamp qui cherche la clarté. Ce qui m'amène au deuxième préampli :
- Un Jensamp 51X : il s'agit d'un préampli au germanium qui sonne très large. J'ai eu plus de mal à le terminer car il y avait un problème d'oscillation au début. Les anglais disent motorboating et c'est vrai qu'à partir d'un certain seuil il me faisait des sons de moteur 2 temps. J'ai changé les vieux transistors NOS et ça a réglé le problème. Un problème de ce préampli est qu'il n'aime pas les signaux trop forts, dans ce cas là, il part en oscillation et c'est très moche. Aussi après avoir remonté drastiquement au compresseur une piste, j'ai pu entendre une sorte de bruit de fond. Bref c'est un sensible. Au niveau sonore c'est un préampli très rond, il coupe pas mal les transitoires, il adoucit complètement mes micros chinois qui sonnent tout à coup super bien. Testé une fois sur une voix rap, j'ai été déçu par son manque de précision par rapport au G9. Pas adapté non plus pour de la pop, le son n'est pas assez moderne. Par contre je me suis régalé pour contrebalancer des instruments un poil trop brillants, pour avoir des doigts bien ronds sur une guitare, j'imagine que ça marche super sur une reprise d'ampli de gratte électrique pour grossir et arrondir le son. Les américains diraient "PHAT".
- Ma troisième (demie)réalisation est un compresseur de type PWM, le SKnote Leso. J'ai commandé leur dernier kit à SKnote et suite à un quiproquo, ils avaient déjà soudé les composants et testé les cartes avant de m'envoyer le kit. Je me suis seulement occupé du câblage (et ça en fait des câbles) et du montage dans le rack. Bon fonctionnement direct, ouf.
Le nombre de contrôles est tout simplement impressionnant pour un compresseur hardware : Attaque et relâchement avec en plus des modes automatiques pour un suivi en douceur des bus, courbe soft/hardknee, potentiomètres d'EQ dans le sidechain afin de faire réagir le compresseur plus ou moins selon les fréquences, modes RMS et PEAK, feedback/feedforward, sidechain externe, potentiomètre de mix pour de la compression parallèle, bref une vraie usine à gaz.
Deux bandeaux de LED assurent un bon contrôle. Je les ai câblés avec un output peak, un output VU et un mode input + gain réduction.
Au niveau sonore je n'ai pas encore exploré toutes les possibilités, mais je peux déjà dire qu'il est très à l'aise sur un bus master avec une compression transparente de type "glue", et qu'il peut vraiment bourriner sur des percussions et les rendant monstrueuses d'attaque et de punch. D'ailleurs le passage d'une compression douce à brutale est assez vite là. Notamment parce qu'il y a peu de ratios faibles (2-4-10-20-40-infini). Bref on est dans de la compression de mix, pas vraiment de mastering parce qu’on compresse vite très fort.
Au niveau sonore, il a un truc particulier : quand on entend la compression ce n'est jamais dur. Bref on entend un son compressé, mais pas la coloration du compresseur, un vrai régal. Il correspond tout à fait à mon utilisation car je travaille principalement avec des instruments acoustiques qui requièrent peu de coloration.
Pour résumer, il s'agit vraiment d'un outil extrêmement performant de contrôle de la dynamique et non pas d'un compresseur qui apporte une coloration.
L'interface avec ardour4 a été au départ un peu laborieuse car mon mixeur de carte son me faisait aussi bien écouter la piste avec compresseur en insertion que le monitoring du retour du compresseur. Résultat, j'avais 2 fois le son du compresseur décalé par la latence de ma carte son. Un son horrible, avec des énormes filtres sur le signal et un côté phazer. J'ai eu très peur avant finalement de trouver le problème et de le corriger en coupant le monitoring de l'entrée.
Voilà voila pour cette présentation qui n'aurait pas été possible sans l'aide du forum GroupDIY qui m'a filé le virus et sans SKnote qui ont été un modèle de communication, toujours très réactifs, pertinents et efficaces dans leurs réponses.
Bises à tous et n'hésitez pas si vous avez des questions