Historique: Débuter - survol du système
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Bon et bien voilà, les premières pages et leurs quelques principes ayant été assimilés, passons à la mise en œuvre pratique de tout ça en rentrant un peu dans le vif du sujet avec notre pingouin favori.
Mais le gros avantage de la MAO avec un système Logiciels libres - Le système GNU Linux, nous allons la voir plus bas, elle s'appelle JACK.
Si vous optez pour une distribution orientée MAO et que vous n'avez pas encore choisi de distribution, vous avez 2 choix devant vous:
Il conviendra également de bien définir quel est votre objectif : si vous souhaitez simplement brancher votre guitare pour enregistrer une ligne "vite fait" de temps en temps, inutile de vous plonger dans une installation complexe d'une distribution spécialisée en MAO. Prenez simplement un logiciel comme Audacity par exemple, et ne vous embêtez pas avec tout le reste ! Ce logiciel étant de plus disponible sous Windows, vous trouverez sur internet une foultitude de documentations.
Si vous souhaitez aller plus loin, vous découvrirez alors les spécificités de la MAO linuxienne, dont l'approche est sensiblement différente. Sur les autres systèmes, l'approche MAO repose en général sur des applications regroupant un très grand nombre de fonctionnalités, souvent complétées par des greffons (VST, etc.), l'inter-opérabilité et l'inter-connectivité entre ces différentes "usines à gaz" est quasi inexistantes (ou alors, il faut payer...). Ces programmes propriétaires tout-en-un n'existent que très peu, voire pas du tout sous Le système GNU Linux, les sociétés éditrices ne jugeant pas le "marché linuxien" comme étant porteur, et les différentes technologies étant jalousement protégées par des licences et brevets divers (notons que ces protections n'empêchent que très inefficacement le piratage, mais bon...).
La MAO linuxienne tourne autour du couple JACK (le serveur son temps réel) / qJackctl (l'interface graphique pour piloter JACK). Ce duo permet de router en temps réel les flux audio et MIDI, ainsi que les informations de transport (lecture, pause, etc.) d'un programme à l'autre, mais également depuis ou vers les entrées / sorties de la carte son. Chaque application peut ainsi venir s'interconnecter aux autres. Cette approche modulaire rappelle le principe de la "boîte à outils" souvent rencontré sous Linux : des programmes faisant une chose mais le faisant bien. Vous pourrez ainsi monter votre studio "à la carte" en fonction de vos besoins : utiliser tel synthé logiciel piloté par tel séquenceur et auquel vous associerez tel effet... Vous ne trouverez donc pas de "clone de Cubase" sous Linux. Cependant, vous pourrez mettre en place des solutions légères en chaînant des logiciels et surtout, elles seront plus adaptées à vos besoins tout en consommant moins de ressources, hé oui ... vous n'aurez pas besoin d'une dernier ordinateur à la mode pour faire tourner un logiciel dont vous n'utilisez que 15% des capacités !
Nous venons de parler de temps réel, prenez bien soin d'aller lire sa définition dans le dictionnaire de LinuxMAO.org et de bien comprendre qu'il y a 2 acceptions du temps-réel sur un système de MAO sous Linux :
Si vous utilisez une distribution spécialisée MAO (option recommandée pour tous les débutants) vous n'aurez alors pas grand chose à faire car votre système sera normalement directement opérationnel ! Si vous utilisez une distribution généraliste, il faudra alors vérifier les quelques points suivants pour vous lancer dans de bonnes conditions.
Voici les grandes étapes qui vous permettront d'obtenir un système MAO fonctionnel. Prenez les étapes dans l'ordre, car il est inutile de s'acharner à installer JACK ou un noyau basse latence sur un système où la carte son n'est pas correctement reconnue/installée ! À chaque étape, et en cas de problème, nous vous donnerons quelques conseils qui vous permettront d'affiner le diagnostic avant de poster éventuellement dans les FORUMS.
Ce qui suit est un résumé du tutoriel dédié :
Premier lancement de jack
Avec la plupart des distributions, installer qJackCtl (q Jack Control, parfois appelé JACK Control) installera automatiquement JACK qui en dépend, et il ne vous restera plus qu'à le configurer correctement (voir les pages qJackCtl pour le détail des réglages).
Pour pouvoir fonctionner, JACK a besoin d'1 seule condition : avoir un accès exclusif de l'interface audio (carte son). Il faut donc bien penser à couper le serveur son de votre environnement de bureau (voir la pages des serveurs son). Il est possible de configurer qJackCtl pour que cette opération se fasse automatiquement au démarrage de JACK).
Ceci dit, pour fonctionner pleinement, il est bon que JACK puisse disposer de droits particuliers pour fonctionner en mode Temps Réel (T.R., ou R.T. comme Real Time). Voir le paragraphe PAM juste dessous
Si vous suivez pas cette documentation, JACK ne démarrera pas et vous obtiendrez à coup sûr un beau message d'erreur comme ceux présents dans la page JACK_te_parle.
Note : profitons-en ici pour casser une légende qui traine sur Internet : un noyau RT n'est absolument pas nécessaire pour aborder la MAO sur un système GNU - Le système GNU Linux ! DE plus, il n'y a pas besoin d'un noyau temps-réel pour avoir accès au temps réel pour les applications comme dit sur le site officiel de JACK.
En ce qui concerne la latence, c'est sûr qu'avoir la latence la plus basse possible peut être utile, ceci dit, il faut savoir que l'oreille humaine ne perçoit la latence qu'à partir de 20 à 25 ms. Descendre en deçà, pour débuter, n'est donc pas essentiel et est réservé à des besoins vraiment très spécifiques. Cela pourra devenir plus important par la suite en cas d'utilisation MAO plus poussée.
La latence annoncée dans l'onglet "Réglages" de qJackCtl est seulement théorique (vous remarquerez d'ailleurs qu'elle ne varie pas si vous "branchez" votre carte son interne ou votre module externe). Pour connaître la latence réelle mesurée par JACK, rendez-vous dans l'onglet "Statut" de qJackCtl au bout de la ligne intitulée "Délai d'ordonnancement maximal". Pour les utilisateurs d'Ardour elle est aussi indiquée sur la barre tout en haut du séquenceur. D'autres logiciels l'indiquent également.
Si jamais vous en voyez un qui :
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Bon et bien voilà, les premières pages et leurs quelques principes ayant été assimilés, passons à la mise en œuvre pratique de tout ça en rentrant un peu dans le vif du sujet avec notre pingouin favori.
Table des matières
Pour débuter
Si vous êtes un complet débutant en MAO, peut être pouvez vous commencer par prendre en main certains logiciels comme : Audacity, Hydrogen, amSynth, LMMS, les éditeurs de partitions (MuseScore, TuxGuitar, ...) et peut être aussi (à vérifier) : Rosegarden, muse, Guitarix2, seq24, qmidiarp, AlsaModularSynth, bristol, et peut être quelques autres. Ces logiciels fonctionnement simplement tout seul.Mais le gros avantage de la MAO avec un système Logiciels libres - Le système GNU Linux, nous allons la voir plus bas, elle s'appelle JACK.
Les spécificités de la MAO Linuxienne
Une des difficultés vient du fait que chaque distribution utilise un peu ses propres recettes, bien que les règles de bases soient les mêmes. Aussi, il est utile de prendre connaissance de la page spécifique à votre distribution. Certaines sont plus faciles d'accès que d'autres, ces autres possédant d'autres avantages par rapport à celle-ci.Si vous optez pour une distribution orientée MAO et que vous n'avez pas encore choisi de distribution, vous avez 2 choix devant vous:
- venir en parler dans le forum dédié : "Les distributions et les noyaux", afin de quérir des conseils de la part des membres de LinuxMAO.org,
- essayer TangoStudio qui possède beaucoup d'avantages pour les débutants en MAO:
- dédiée uniquement à la musique,
- basée sur Ubuntu, et donc Debian : une énorme communauté pour les mises à jour de logiciel et l'entraide,
- en LiveCD : on peut donc la tester sans l'installer sur son ordinateur,
- distribution française dont plusieurs membres sont proches, voire très proches de LinuxMAO.org
Il conviendra également de bien définir quel est votre objectif : si vous souhaitez simplement brancher votre guitare pour enregistrer une ligne "vite fait" de temps en temps, inutile de vous plonger dans une installation complexe d'une distribution spécialisée en MAO. Prenez simplement un logiciel comme Audacity par exemple, et ne vous embêtez pas avec tout le reste ! Ce logiciel étant de plus disponible sous Windows, vous trouverez sur internet une foultitude de documentations.
Si vous souhaitez aller plus loin, vous découvrirez alors les spécificités de la MAO linuxienne, dont l'approche est sensiblement différente. Sur les autres systèmes, l'approche MAO repose en général sur des applications regroupant un très grand nombre de fonctionnalités, souvent complétées par des greffons (VST, etc.), l'inter-opérabilité et l'inter-connectivité entre ces différentes "usines à gaz" est quasi inexistantes (ou alors, il faut payer...). Ces programmes propriétaires tout-en-un n'existent que très peu, voire pas du tout sous Le système GNU Linux, les sociétés éditrices ne jugeant pas le "marché linuxien" comme étant porteur, et les différentes technologies étant jalousement protégées par des licences et brevets divers (notons que ces protections n'empêchent que très inefficacement le piratage, mais bon...).
La MAO linuxienne tourne autour du couple JACK (le serveur son temps réel) / qJackctl (l'interface graphique pour piloter JACK). Ce duo permet de router en temps réel les flux audio et MIDI, ainsi que les informations de transport (lecture, pause, etc.) d'un programme à l'autre, mais également depuis ou vers les entrées / sorties de la carte son. Chaque application peut ainsi venir s'interconnecter aux autres. Cette approche modulaire rappelle le principe de la "boîte à outils" souvent rencontré sous Linux : des programmes faisant une chose mais le faisant bien. Vous pourrez ainsi monter votre studio "à la carte" en fonction de vos besoins : utiliser tel synthé logiciel piloté par tel séquenceur et auquel vous associerez tel effet... Vous ne trouverez donc pas de "clone de Cubase" sous Linux. Cependant, vous pourrez mettre en place des solutions légères en chaînant des logiciels et surtout, elles seront plus adaptées à vos besoins tout en consommant moins de ressources, hé oui ... vous n'aurez pas besoin d'une dernier ordinateur à la mode pour faire tourner un logiciel dont vous n'utilisez que 15% des capacités !
Nous venons de parler de temps réel, prenez bien soin d'aller lire sa définition dans le dictionnaire de LinuxMAO.org et de bien comprendre qu'il y a 2 acceptions du temps-réel sur un système de MAO sous Linux :
- le temps réel mou : qui est une réservation de ressources pour certains logiciels (JACK dans notre cas), que nous allons voir plus bas grâce à l'utilisation de PAM,
- le temps réel dur : qui est un noyau Linux modifié pour être encore plus rapide, que vous pourrez aller voir plus bas grâce à l'utilisation d'un noyau RT.
Si vous utilisez une distribution spécialisée MAO (option recommandée pour tous les débutants) vous n'aurez alors pas grand chose à faire car votre système sera normalement directement opérationnel ! Si vous utilisez une distribution généraliste, il faudra alors vérifier les quelques points suivants pour vous lancer dans de bonnes conditions.
La mise en œuvre - Les grandes étapes
Voici les grandes étapes qui vous permettront d'obtenir un système MAO fonctionnel. Prenez les étapes dans l'ordre, car il est inutile de s'acharner à installer JACK ou un noyau basse latence sur un système où la carte son n'est pas correctement reconnue/installée ! À chaque étape, et en cas de problème, nous vous donnerons quelques conseils qui vous permettront d'affiner le diagnostic avant de poster éventuellement dans les FORUMS.
1) Reconnaissance du matériel - Pilotes des interfaces audio-numériques
Pour les interfaces Audio/MIDI en : PCI, USB ou intégrée à la carte mère : ALSA
Cette partie sera la plus rapide : dans la plupart des cas, vous n'aurez pas grand chose à faire ! ALSA assure la prise en charge du son et du MIDI. C'est l'équivalent des drivers/pilotes sous Windows. Quelques remarques importantes :- ALSA sera dans la plupart des cas installé et configuré comme il faut dès l'installation de votre distribution. Si votre système a déjà produit du son, c'est plutôt bon signe 😉.
- Si vous ne savez pas quelles cartes son sont supportés sous Linux et laquelle choisir, regardez la page Cartes son et la documentation concernant ALSA.
- ALSA est intégré au noyau (ou kernel en anglais), mais suit son développement propre : des versions plus récentes que la votre peuvent exister sur le site officiel d'ALSA. Ceci est à réserver dans le cas où vous possédez une carte dont le support vient tout juste d'être intégré à ALSA.
- Il peut arriver que vous ayez une ou deux choses à régler quand même. Vous trouverez les commandes pour faire ces différents réglages sur la page ALSA_Premiers_Pas de la documentation générale d'ALSA.
Pour les interfaces firewire : FFADO (anciennement FreeBob)
ALSA ne prend pas en charge les interfaces firewire. Celle-ci est assurée par un projet assez récent : FFADO. Cette prise en charge fait pour l'instant obligatoirement appel à JACK. Étant plus délicate à installer et à configurer (du fait de son jeune âge et de son développement actif), privilégiez les distributions spécialisées MAO pour une configuration simplifiée, voir pour ceci la page des distributions.2) JACK
Ce qui suit est un résumé du tutoriel dédié :
Premier lancement de jack
qJjackCtl
C'est sans doute le logiciel le plus important à installer, puisque tout tournera autour du couple JACK / qJackCtl.Avec la plupart des distributions, installer qJackCtl (q Jack Control, parfois appelé JACK Control) installera automatiquement JACK qui en dépend, et il ne vous restera plus qu'à le configurer correctement (voir les pages qJackCtl pour le détail des réglages).
Pour pouvoir fonctionner, JACK a besoin d'1 seule condition : avoir un accès exclusif de l'interface audio (carte son). Il faut donc bien penser à couper le serveur son de votre environnement de bureau (voir la pages des serveurs son). Il est possible de configurer qJackCtl pour que cette opération se fasse automatiquement au démarrage de JACK).
Ceci dit, pour fonctionner pleinement, il est bon que JACK puisse disposer de droits particuliers pour fonctionner en mode Temps Réel (T.R., ou R.T. comme Real Time). Voir le paragraphe PAM juste dessous
PAM
Si le bouton "T.R." (RealTime) est coché dans les configurations de qJackCtl, le choix par défaut dans la plupart des cas, vous devrez configurer votre système pour permettre à JACK de disposer des droits suffisants pour obtenir l'accès temps-réel.Pour se faire, veuillez lire attentivement la page applis RT. 😉
C'est une étape cruciale pour faire de la MAO en temps-réel sous GNU/Linux !
C'est une étape cruciale pour faire de la MAO en temps-réel sous GNU/Linux !
Si vous suivez pas cette documentation, JACK ne démarrera pas et vous obtiendrez à coup sûr un beau message d'erreur comme ceux présents dans la page JACK_te_parle.
3) Le noyau - Kernel (facultatif)
Éventuellement, vous pouvez, pour diverses raisons, être amener à vouloir installer/configurer un noyau RT sur votre système.- Si vous ne savez pas pourquoi, laissez tomber, vous n'en avez pas besoin, les noyaux de base sont actuellement très performants et il n'y a aucune raison que cela change, et ils vous permettront d'aborder la MAO tranquillement.
- si vous savez pourquoi mais que vous ne savez pas comment ça fonctionne, commencer par regarder du côté de la page du noyau,
- si vous savez pourquoi et que vous savez comment fonctionne une compilation et tout le toutim, regardez du côté de la page du noyau RT.
Note : profitons-en ici pour casser une légende qui traine sur Internet : un noyau RT n'est absolument pas nécessaire pour aborder la MAO sur un système GNU - Le système GNU Linux ! DE plus, il n'y a pas besoin d'un noyau temps-réel pour avoir accès au temps réel pour les applications comme dit sur le site officiel de JACK.
4) Vérifier que tout fonctionne
Vous avez installé JACK / qJackCtl, configuré PAM, vous vous êtes déconnectés puis reconnectés (ou vous avez redémarré suite à l'installation d'un nouveau noyau). Reste à vérifier que tout fonctionne :- lancez qJackCtl, et réglez une latence un peu forte pour commencer avec le bouton "Réglages" (ou "Setup") ...,
- appuyer sur Démarrer (ou "Start") ... tout devrait fonctionner ...
- essayez ces quelques tests de connexions.
En ce qui concerne la latence, c'est sûr qu'avoir la latence la plus basse possible peut être utile, ceci dit, il faut savoir que l'oreille humaine ne perçoit la latence qu'à partir de 20 à 25 ms. Descendre en deçà, pour débuter, n'est donc pas essentiel et est réservé à des besoins vraiment très spécifiques. Cela pourra devenir plus important par la suite en cas d'utilisation MAO plus poussée.
La latence annoncée dans l'onglet "Réglages" de qJackCtl est seulement théorique (vous remarquerez d'ailleurs qu'elle ne varie pas si vous "branchez" votre carte son interne ou votre module externe). Pour connaître la latence réelle mesurée par JACK, rendez-vous dans l'onglet "Statut" de qJackCtl au bout de la ligne intitulée "Délai d'ordonnancement maximal". Pour les utilisateurs d'Ardour elle est aussi indiquée sur la barre tout en haut du séquenceur. D'autres logiciels l'indiquent également.
5) Autres Applications
Une fois que JACK fonctionne, vous l'aurez compris pour le reste, c'est ... à la carte ! Le portail "Logiciels" de la colonne de gauche de notre site propose une série d'applications rangées par catégories et vous permettra de faire votre choix ! Les logiciels de cette rubrique sont censés être des logiciels récents (ie : pas des bouts de code qui datent de Mathusalem ❗.Si jamais vous en voyez un qui :
- y est mais qui est vieux et instable,
- n'y est pas mais devrait y être,
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