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4 - Techniques et manipulations du son


[FERMÉ] Comment improvisez-vous ?

France
Bonsoir, 😎

Histoire d'inaugurer ce nouveaux forum (tant attendu 😊), voici la question du lundi matin:

Comment improvisez-vous ?

Pour ma part, c'est très variable avec un piano (numérique) cela me permet déjà de m'éclater; sinon un clavier pilotant plusieurs synthétiseurs virtuels avec souvent des sons de rhodes ou d'orgues en couches me donnent des idées 😁 plutôt blues / swing...

➡️ Attention, je parle juste d'improvisation, pas de création (bien que l'une puisse entraîner l'autre 😊
Yop !

Quelqu'un m'avait demandé de préciser un peu ce principe d'improvisation dirigée.
Je cherchais depuis un moment une vidéo pour vous le montrer, et le ZonderMaster (maître du rien, le chef d'orchestre, disons) vient d'en poster une :

http://www.youtube.com/watch?v=L5VwIYwdeZ4

PS : Je suis à la basse à cour.
France
Oui, tu peux développer, c'est toujours intéressant les différentes approches de l'improvisation / création instantanée.... 😊
Bon, alors en fait, le principe de base est assez simple, voire simpliste : nous avons un "catalogue" de signes, avec une signification en face de chacun d'entre eux, et ZonderMaster nous dirige tous ensemble, par section ou seul à l'aide de combinaison de ces signes.
La base est réellement simple, mais il s'avère qu'elle recquiert une forme d'abnégation assez particulière qui fait que ce ne sont pas nécessairement les meilleurs instrumentistes ou improvisateurs qui réagiront de la manière la plus adaptée. Dans tous les cas, le directeur rectifie la trajectoire au fur et à mesure pour la mener là où bon lui semble, en connaissant les spécificités de chacun.
Bref, tout ça pour dire que ce type d'improvisation est assez génial du point de vue cosmopolite, tout le monde peut jouer avec tout le monde, du moment que le rendu sonne.
En première approche, c'est donc ça.

Dans le cadre de l'ex-Genbaku (qui devient le Zondamasta Nu Tang), les choses étaient un peu différentes, car le collectif se vouait corps et âmes à ce type d'improvisation, et travaillait donc en ce sens, en répétant ensemble, afin que les différents musiciens se connaissent bien, et également afin que certains signes difficiles à mettre en place de prime abord (accords, tonalités, richesse, etc.) puissent être mis en place.

On sait jamais trop où ça va mener, et perso, il m'arrive de le déplorer quand ça devient un peu trop "abstrait" et qu'on entre dans le domaine de la musique pour musicien, c'est-à-dire quand on ne se préoccupe plus du rendu, et du public.
Cela dit, j'aime beaucoup l'idée d'une imrovisation de ce type, accompagnant une trame écrite, voire textuelle. C'est ce qu'on a fait avec Sebkha-Chott sur Sabra y Shatila (présent sur notre troisième album produit intégralement sous Debian, je vous le rappelle !!!), dont je n'ai pas de lien internet pour le moment ! 😑

Salut à tous !

En passant par ici, je découvre ce sujet. Voici mon approche personnelle.

Il faut distinguer deux phases : la phase de travail et la phase de « production, » c'est-à-dire le moment où, à proprement parler, je joue. Pour me situer un peu, disons que je suis quand même assez attiré par la musique contemporaine et le jazz d'avant-garde.

Pour le travail, je me base sur des grilles existantes ou des compositions personnelles. À partir de là, je travaille d'abord les gammes et les arpèges « in » et cherche à bien repérer les notes cibles. Puis, je commence à travailler le jeu « out, » d'abord par l'exploration des modes voisins et des superstructures, les échanges inter-modaux, les « Coltrane's changes » et plus généralement tout l'arsenal théorique existant, en cherchant même à innover à l'occasion (ce qui n'est pas forcément facile). Je fais le même travail pour les intervalles et pour les structures rythmiques. Je n'hésite pas à m'inspirer de choses entendues, sur des disques, à des concert, dans tous les styles --- classique, jazz, trip-hop, musiques du monde, etc. Je travaille également les différents timbres que je peux sortir de mon instrument. Enfin, j'essaye de faire attention à bien construire mon discours, afin de ne pas me contenter d'une suite de sons sans cohérence. Tout ceci en faisant autant que possible attention à l'écoute, afin que le chant effectif soit le même que le chant intérieur. Il s'agit donc d'une approche très horizontale.

Au moment de jouer, au contraire, j'opte pour une approche beaucoup plus verticale. J'écoute ce qui se passe, j'essaye d'être réceptif à mon chant intérieur et aux propositions des autres musiciens, pour jouer avec eux. Ceci en oubliant le travail préalable, qui ne doit pas être une contrainte, mais au contraire un tremplin permettant de faciliter la communication entre musiciens et avec le public. À ce moment, les deux choses qui comptent sont donc mon discours et son interaction avec le discours des autres.

Pour finir : nappes de sons à la John Coltrane ou les notes essentielles à la Miles Davis ? Ça dépend de mon humeur du moment, du morceau et des propositions des autres musiciens.

Telle est du moins mon approche. Cela dit, il faut dire que je ne joue en public en moyenne que deux fois par mois : j'ai donc du temps pour travailler entre deux.

Sinon, j'aime bien l'approche de Zondamasta's Nu Thang, ça me dirait bien d'essayer à l'occasion.

À bientôt.

Le Farfadet Spatial
Je te redirai quand ça sera chose palpable physiquement et/ou acoustiquement. En attendant le Zondamasta anime des ateliers d'impro dirigée à la Luciole (Alençon - 61 - Orne).

Pour le reste de ton approche, je pense que, l'approche qu'on a dans Genbaku, Zondamasta's Nu Tang n'empêche pas un travail préalable par chaque instrumentiste, ce travail préalable restant tout à fait différent d'une personne à l'autre.

Salut à tous !

Je te redirai quand ça sera chose palpable physiquement et/ou acoustiquement. En attendant le Zondamasta anime des ateliers d'impro dirigée à la Luciole (Alençon - 61 - Orne).


Formidable ! Il va falloir que j'essaye de venir faire un saut.

Pour le reste de ton approche, je pense que, l'approche qu'on a dans Genbaku, Zondamasta's Nu Tang n'empêche pas un travail préalable par chaque instrumentiste, ce travail préalable restant tout à fait différent d'une personne à l'autre.


Je ne voulais pas dire que les autres ne travaillent pas, au contraire. Je voulais juste dire que je me trouve actuellement dans une situation où je peux travailler longuement entre chaque concert. Si je les enchaînais plus, mon travail changerait sans doute.

À bientôt.

Le Farfadet Spatial
Pour ma part, ca peut prendre plusieurs formes... Genre tu ouvre un oeil et tu attrape la premiere guitare/basse qui te tombe sous la main, et tu te délies tranquillement les doigts.... ou alors tu trouve un accord sympa au piano, tu le dévelloppe, et parfois tu es content parce que ton impro donne çà: http://www.youtube.com/watch?v=vhpnMKvTXUI...

Perso j'ai commencé l'apprentissage de la musique assez tôt... Premierement de facon tres classique avec une prof de piano traditionnelle, puis de facon plus libre avec un groupe de rock... Et enfin j'ai intégré le conservatoire en solfege et cours d'instrument + des cours de percus africaine... Et effectivement, mes cours "sérieux" m'ont permis de devenir un bon praticien... Mais c'est vraiment dans les cours plus libres que je pense être devenu musicien, c'et là que j'ai appris à sentir, vivre le truc... Et c'est ca qui est important... Enfin je crois ^^... Et l'impro, il n'y a rien de mieux, c'est le seul moment ou tu vis ton machin, quand tu ne sais pas ce qui va venir...
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