Cette page s'adresse, comme tous les autres coins, aux amateurs de MAO qui souhaiteraient découvrir les potentiels de Linux dans ce domaine. Plus particulièrement, ceux-ci s'interessent de près aux possibilités offertes dans la musique électronique : de la house de David Guetta et Bob Sinclaar aux beats endiablés du breakcore d'Aphex Twin ou encore à l'ambiant façon Monolake...
Vous l'aurez compris, on va vous montrer ici que, oui, c'est possible sous Linux de faire ce genre de musique !
Table des matières
La musique électronique et Linux
La musique électronique
La musique électronique, dans ses grandes lignes, est généralement reconnaissable à plusieurs caractéristiques :- des sons électroniques par opposition aux instruments classiques
- des boucles plus ou moins répétives
- une utilisation prononcée des effets
On présentera donc ici plusieurs outils qui permettent de réaliser de la musique électronique. Bien entendu, cette page ne sera pas exhaustive mais donnera un aperçu de ce qui est faisable.
Pourquoi sous Linux ?
La grande force de Linux, qui ne lui est pas exclusive, est jack. Ce serveur son a l'avantage de pouvoir connecter entre eux tous les logiciels de MAO que vous utilisez. Dans le cas de la musique électronique, c'est particulièrement intéressant car vous instruments sont bien souvent des logiciels !
Dans le cas de la musique plus traditionnelle comme le rock ou autre, la difficulté se retrouve dans les phases d'enregistrement et de mixage (et de composition bien sûr) mais dans le cas de la musique électronique, bien souvent vous enregistrez un son qui est produit par un logiciel. Grâce à Jack, cette partie est très simple car il vous suffit de connecter vos instruments logiciels sur un enregistreur qui lui aussi est un logiciel.
La difficulté dans la musique électronique réside plutôt dans la recherche et la synthèse de sonorités et dans le mixage (ça, ça ne change jamais).
Linux a cet avantage qu'il propose une belle suite de logiciels de synthèse sonore, d'enregistrements, d'effets... tout ce qu'il vous faut !
Les logiciels pour la musique électronique
La synthèse sonore et les lecteurs d'échantillons
Première étape dans la musique électronique :choisir ou créer ses instruments, ses sonorités. Pour cela deux possibilités, soit on utilise un synthétiseur qui crée le son, soit on utilise un lecteur d'échantillons qui lit des fichiers audio.Les synthétiseurs
Les synthétiseurs ont pour particularité de synthétiser le son sur demande. Avec un clavier maître, cela signifie que l'onde sonore est calculée en temps-réel au moment où on appuie sur la touche.Sous Linux, on trouvera beaucoup de synthétiseurs ou d'émulateurs de synthétiseurs dont voici 3 exemples ...
Pour commencer, voici le plus complet d'entre eux : ZynAddSubFX. C'est un synthétiseur très complet et qui s'appuie sur les théories de la synthése sonore. Heureusement pour les non matheux, il existe un ensemble de réglages proposés pour ceux qui ne voudraient pas avoir à créer leur son de toute pièce.
Son petit frêre Yoshimi est exactement le même logiciel à la différence que son interface avec Jack a été optimisé afin de limiter l'apparition de xruns.
Bristol est quant à lui un émulateur de synthétiseur vintage. Pour ceux qui sont intéressé par les sonorités acid et tout ce qui sonne un peu rétro, c'est par ici. Pas moins d'une trentaine de synthétiseurs sont émulés dont les grands classiques MiniMoog, ARP Odyssey, Prophet Juno6, Korg Poly6, etc...
La qualité est variable mais on retrouve un peu le feeling de ces vieilles machines.
Les lecteurs d'échantillons
Les lecteurs d'échantillons quant à eux ne créent pas le son en temps réel mais se contentent de lire des échantillons pré-enregistrés, ce qui peut être très intéressant. La lecture de ces échantillons est déclenchée par un évènement MIDI, comme appuyer sur la touche d'un clavier MIDI.FluidSynth et son interface graphique QSynth permettent la lecture de banques de sons ou soundfont. Pour ceux qui connaissent, son utilisation se rapproche de celle d'un expandeur.
Hydrogen peut réaliser le même office bien qu'il soit plutôt conçu pour être utilisé comme une boite à rythme. On y trouvera des drumkits qui sont des banques de sons de batterie.
Les boucles
Un autre aspect très important de la musique électronique est l'utilisation de boucles. Voici donc quelques logiciels qui permettent d'en créer.Sampleur, loopeur et séquenceur
Pour enregistrer des boucles (sampler) puis les lire de manière synchronisée (looper), vous pouvez utiliser SooperLooper. Il offre pas mal de fonctionnalités même s'il n'est pas forcément facile en prendre en main d'autant plus que la documentation n'est pas évidente à trouver. Pour info, la rédaction d'un tutoriel pour ce logiciel sur LinuxMao est régulièrement évoquée...Ceci dit avec un peu de persevérance, c'est un outil qui mérite d'être connu car il est très puissant et vous trouverez sur le forum des utilisateurs qui seront ravis de vous aider.
Dans un genre un peu différent Seq24 est un séquenceur MIDI permet de définir des motifs ou patterns qui piloteront des instruments. Là il faut comprendre que Seq24 ne produit pas de son lui-même mais contrôle (par MIDI donc) d'autres logiciels qui le font. Le développement de ce logiciel subit depuis quelque temps un regain d'activité et les nouvelles fonctionnalités progressivement apportées en font un outil simple et puissant. Il est plutôt orienté pour le live, avec activation et désactivation de boucles en temps-réel, mais un mode chanson permet de créer également des chansons complexes.
Boites à rythme
Pour fabriquer un bon beat, rien de plus facile avec Hydrogen ! C'est un mélange entre un lecteur d'échantillons et Seq24 dans l'esprit, on définit des motifs de batterie à jouer. Un gros plus sur la présence de drumkits, banques de sons de batterie, de bonne qualité dont notamment les TRT606, TRT808, TRT909 très utilisées dans le monde de l'électro.Tracker
Un tracker est un logiciel d'arrangement d'échantillons. On peut ainsi déclencher la lecture de ces échantillons à des moments bien précis. Les premiers trackers apparurent dans les années 70/80 sur des machines Amiga ou Amstrad et servaient donc à faire de la musique 8bits (genre GameBoy). Ils encore utilisés par la Demo Scene. Les fonctionnalités ont maintenant bien évoluées et permettent des réalisations complexes.On trouve sous Linux SchismTracker inspiré d'Impulse Tracker et se commande principalement par des raccourcis clavier.
On trouvera également CheeseTracker, MilkyTracker et d'autres...
Editeurs MIDI
Les éditeurs MIDI ou séquenceurs ne produisent pas de sons mais permettent de définir un ensemble d'évènements MIDI qui permettront le contrôle de synthétiseurs ou de lecteurs d'échantillons par exemple.On peut citer le très complet Rosegarden qui a la capacité de produire des partitions à partir des pistes MIDI et vice versa. C'est un bon complément à Ardour 3 (voir plus bas) qui lui n'a pas la capacité de gérer le MIDI. On peut aussi citer Seq24 dont nous avons déjà parlé plus haut.
Le mixage
Les effets
Jack-rack, LV2rack, les greffonsL'enregistrement et le mixage
Ardour 3, QtractorTout en un
Dans le domaine des logiciels "tout-en-un", entendez un logiciel qui contient tout sans avoir à se servir de programme tiers comme patchage ou ladish et offrant les possibilités de composer, d'enregistrer, de mixer voir même pré-masteriser un titre. Et parmi ces logiciels, certains plus que d'autres répondent aux critères de création de musiques dites "Electro". Donc Dub, ragga, rap, R'nB, Dance, Electro, Trance, Goa, Psytrance, Hard-Core, Hard-Style, Hard-tek, House, house-electro, disco, funk, Acid-Jazz, Trip-Hop pour ne citer que les plus communs et toute une infinité de styles aux consonances aussi diverses que variées pouvant représenter autant d'identité(s) culturelle(s) depuis tous les continents...
* Logiciel propriétaire
Comment on fait marcher tout ça ensemble ?
Principe de base
Un exemple
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